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Agnès
Datte: 05/05/2021, Catégories: ff, vacances, piscine, école, amour, Oral 69, confession, Lesbienne
... une glace avant de prendre la route. Il était environ vingt et une heures quand nous sommes arrivées devant chez moi. — Tu entres un peu ?— Non je ne préfère pas. Tu m’excuses auprès de tes parents.— Pas de problème. Merci pour tout.— Tout le plaisir était pour moi, répondit-elle, sur le mode taquin. Je déposai une bise sur sa joue, je sortis de la Golf beige et pris mon sac sur la banquette arrière. Je n’arrivais pas à la laisser partir. Au lieu de fermer la porte, je me jetais dans la voiture et lui donnais un baiser qui, cette fois, n’avait plus rien de chaste. Les jours passèrent ainsi, puis les semaines, puis les mois. Il y eut d’autres week-ends au Touquet. Nous avons toutes les deux obtenu le bac. Agnès – qui redoublait – a eu une très bonne moyenne. Pendant les vacances, j’avais l’habitude de travailler dans le cabinet de mon père en juillet et d’accompagner mes parents en vacances en août. Cette année-là, ils ont consenti à partir sans moi. Les vacances de l’année précédente ne leur ayant pas laissé un souvenir impérissable, mon père était plutôt content de se retrouver seul avec ma mère. C’est elle qui était assez réticente à l’idée que je reste à Paris. Agnès ne travaillait pas mais faisait énormément de sport. Nous nous retrouvions tous les soirs. En général elle m’attendait à la sortie de l’immeuble où mon père avait son cabinet et nous allions chez elle. Puis elle me raccompagnait chez moi. Nous sommes retournées au Touquet à chaque week-end de juillet. Août ...
... fut merveilleux. Ses parents et les miens étant partis, je vécus à plein temps avec elle. Nous partagions notre temps entre chez moi, chez elle et chez elle au Touquet. À la rentrée, je commençais mon BTS d’assistante de direction et Agnès son professorat de sport. Deux voies bien différentes. C’est petit à petit que nos liens, pourtant si forts se sont distendus. Je fus surprise par une remarque jalouse d’Agnès qui m’avait vu faire la bise à une copine de classe. Nous nous sommes vite réconciliées mais avec le recul je pense que c’était un premier signe. Je m’investissais beaucoup dans mes études et je m’étais reconstituée un petit cercle d’amis. Nous étions dans deux établissements différents et il était plus difficile de nous voir en semaine. De plus, elle passait de plus en plus souvent le week-end sans moi pour participer à des compétions de natation ou y encadrer des nageurs. Pour tenter de nous rapprocher, je l’ai accompagnée plusieurs fois mais je m’ennuyais et je sentais que ma présence dans ces moments-là ne lui apportait rien. La première fois que je lui ai annoncé que je ne l’accompagnerai pas pour le déplacement suivant sa réaction me surprit. — Ah ! Tu ne me surveilles plus ? Je fondis en larmes instantanément. Pour qui me prenait-elle ? Ses excuses n’atténuèrent pas vraiment le mal qu’elle venait de me faire. Je rentrai chez moi attristée. Ma mère vint me rejoindre dans ma chambre. Je lui disais qu’elle ne pouvait pas comprendre mais en parlant avec elle je me ...