Agnès
Datte: 05/05/2021,
Catégories:
ff,
vacances,
piscine,
école,
amour,
Oral
69,
confession,
Lesbienne
... ce que je veux mais c’est tout. C’est pas de l’amour ça. Nous arrivions dans ma rue. La nuit tombait à présent. — Voilà, c’est ici, au premier étage, dis-je devant l’immeuble haussmannien où j’habitais.— Où est ta chambre ?— On ne la voit pas de la rue, les chambres donnent sur la cour. Les fenêtres éclairées sont celles du salon et de la salle à manger. Elle la regarda quelques instants et se tourna vers moi en posant la main sur mon bras. — On s’embrasse ? demanda-t-elle.— On s’embrasse ! J’offris mes lèvres à Agnès pour la dernière fois de la soirée. Je refusai la collation que me proposait ma mère. J’ai pris une douche puis je suis allée dans ma chambre d’où je ne suis plus ressortie. J’eus du mal à trouver le sommeil ce soir-là. Je me repassais sans cesse le film des événements. Agnès était au centre de mes pensées. Le lendemain au lycée, comme d’habitude, je retrouvai mes copines. — Alors ! Tu as retrouvé ton maillot de bain ?— Hein ! Quoi ? Euh… Ah oui ! Oui !— On t’a attendue un peu mais on ne t’a plus vue, qu’est ce que tu foutais ?— Rien, rien… j’ai regardé les autres nager— Tu matais encore les mecs, allez, dis-le. L’hilarité commençait à gagner notre petit groupe et je me demandais comment m’en sortir. — Non, c’est pas ça.— Alors c’est que tu matais la gouine, dit celle qui aimait tant médire d’Agnès. Ces mots firent éclater les autres de rire mais, provoquèrent en moi une montée d’adrénaline. Les pensées se sont bousculées dans ma tête et, en une fraction de ...
... seconde, je décidai que je ne pouvais pas laisser passer ça : — T’es vraiment qu’une sale connasse. Et ta cousine ne doit pas valoir mieux que toi, dis-je en prenant le ton le plus dédaigneux possible. Ce n’était pas élégant mais, sur le coup, c’est tout ce qui me vint. Elle accusa le coup puis voulut me gifler mais les autres retinrent son geste. De toute façon, j’étais déjà partie. J’entendais les mots qu’elle me criait : — C’est ça, tire-toi salope… Si ça se trouve, t’es une gouine aussi… comme elle… Je n’avais pas envie de lui répondre. J’étais bouleversée. Il restait un peu de temps avant le début des cours et je me demandais où était Agnès. Je ne connaissais pas l’emploi du temps de sa classe. Sans perdre de temps, je me suis rendue au bureau des surveillants où je savais pouvoir obtenir le renseignement. Visiblement je dérangeais leur pause café mais quelques secondes plus tard, je savais où j’avais de bonnes chances de la trouver. En fait, à ma grande surprise, et à mon grand soulagement, elle était dans le couloir, juste derrière moi. C’était si inattendu que je n’en crus pas tout de suite mes yeux. — Tu es là ! J’avais envie de pleurer. Je passai mes bras autour de son cou et j’appuyai ma tête sur son épaule. Ses bras qui me serrèrent me firent un bien fou. Je parvins à grand peine à retenir mes larmes et à me redonner une contenance. — J’ai tout vu, enfin… surtout la fin, alors j’ai voulu te rejoindre, dit-elle. On dirait que tu viens de perdre une copine. Sa remarque ...