1. Jeudi 24 février 2004, 23 heures


    Datte: 08/05/2021, Catégories: f, h, couple, toilettes, telnet, amour, revede, BDSM / Fétichisme Masturbation nopéné, ecriv_f,

    Il n’y a plus grand monde dans l’aéroport. L’atmosphère a commencé à se détendre. Peu à peu, chacun s’est formé une bulle, à l’aide d’un sac, d’un poudrier, d’un portable. Maintenant nous savons que nous passerons la nuit ici, alors nous en prenons notre parti. Plusieurs personnes téléphonent à leurs proches, un groupe de jeunes, peut-être des basketteurs, s’installent comme ils peuvent pour passer la nuit. Une femme fouille dans son sac, peut-être pour chercher sa trousse de toilette. Je marche un peu, salue l’homme de ménage d’un geste. Mes pas résonnent étrangement. On a si peu l’habitude de marcher lentement dans un hall de départ. Je tripote nerveusement mon portable. J’hésite. Si elle dort, je vais la réveiller. Mais si elle attend mon appel ? Je ne sais pas. Elle met le téléphone près du lit lorsque je m’absente. Elle dit, comme ça, je dors avec toi quand même. Quand je l’ai appelée il y a deux heures, elle avait l’air fatigué, mais ça ne veut rien dire. Juste après le boulot, elle est généralement fatiguée. Ça passe un peu plus tard. Mais pas toujours. Comment faire ? Elle va sans doute s’inquiéter, demain, si elle ne sait pas où je suis. Si mon avion part tôt, je ne pourrais pas l’appeler avant qu’elle parte bosser. Elle n’aime pas que je lui téléphone à son bureau. Ça la déconcentre, elle doit tout reprendre ensuite. Il vaut mieux que je l’appelle maintenant. Je m’éloigne encore un peu des autres voyageurs et j’appuie sur la touche « tél. ». Elle met un peu de temps ...
    ... à décrocher. Sa voix est rauque. Je l’imagine, petit animal brun noyé dans le lit crème, quelques plis tatoués sur la joue, se frottant les yeux d’une main avec le combiné dans l’autre. — Je ne te réveille pas ?— Non, non… Menteuse ! — Il est tombé trop de neige, ce soir, ils ont annulé le vol.— Hmmm. Je la vois, émergeant à peine, une épaule dénudée. Elle porte des chemises de nuit à fines bretelles, pour mieux me plaire. Elle sait que j’aime ses épaules. Je les trouve adorablement féminines. — Ça ira ?— Moui. Elle a toujours cette voix rauque, et ses réponses ont un accent chantant qui me trouble un peu. Et si elle ne dormait vraiment pas ? Souvent, dans les périodes où le stress m’empêche de lui faire l’amour, il m’arrive de la voir sortir de la chambre, les yeux brillants et les joues rouges, avec cette lenteur contente qu’elle a lorsqu’elle a joui. Est-ce que je l’aurais dérangée ? — Ils ne savent pas quand l’avion partira demain.— Hum… Pas de chance. Le ton un peu ironique m’intrigue. — Pourquoi ?— Je t’avais préparé une surprise.— Elle sera pour demain.— Pas dit que demain j’en ai envie. Maintenant, je veux savoir. Elle m’a ferré. — Quel genre de surprise ?— Une surprise. J’entends des chocs. Elle se lève, sans doute. Elle doit se baisser pour chercher ses pantoufles, elle les envoie toujours balader. Dans ces moments-là, je me penche un peu, pour mieux voir ce que sa nuisette découvre. J’insiste. — Dis-moi. J’ai fait ma voix de crooner, elle ne sait pas y résister. — ...
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