D'ébène et d'opale - 2/2
Datte: 19/05/2021,
Catégories:
fh,
fplusag,
couleurs,
Voyeur / Exhib / Nudisme
strip,
fsodo,
... tremblant vers la sonnette mais à la dernière seconde me ravise, prenant conscience et m’effrayant maintenant de la puissance de l’attraction qui m’a conduite ici. Non, je ne carillonnerai pas. Comment a-t-il pu me voir approcher ? Je l’ignore, car malgré ma hâte, j’ai pris soin de longer les façades pour rester hors du champ perceptible à partir de ses fenêtres. Et pourtant, à ce moment, la porte s’ouvre et un bras musculeux saisit le mien pour me tirer à l’intérieur avec une violence telle que je manque tomber. Mais puis-je encore tomber ? Il est là, arrogant, souriant de son triomphe, mais sans outrance et referme la porte derrière moi avant de me relâcher puis, toujours aussi prolixe, m’interroge : — Un café ? Ce n’est pas une question et je ne réponds donc rien. Visiblement, tout est prêt : il ne doutait donc pas de ma venue, et bientôt il me tend la tasse annoncée. Sans m’offrir de siège, il s’assied sur un coin du lit et je reste debout face à lui, interdite, gauche et stupide, tasse et soucoupe encombrant mes mains, réalisant que c’est bien ça, ce trouble mêlant désarroi confus et extravagante envie que je suis venue rechercher. Je fonds dans le feu intense de ses immenses yeux blancs, brillants, qui me contemplent, devinant derrière leur éclat le regard lourd d’appétences gourmandes qui me dénude et me savoure déjà et… j’en raffole. Pire, je sens mon propre regard fuyant mais hypnotisé, honteux à nouveau, avouant une soumission qu’il récuse, honteux plus de cet aveu ...
... que de ma présence céans. Je sais qu’aujourd’hui, bien que me retrouvant ici à l’encontre de toutes mes décisions, je ne tenterai même pas de me dérober, que je m’abandonnerai sans aucune résistance, servile. Contrairement à la veille, la dégustation en d’infimes gorgées du café s’éternise, et très vite nous nous absorbons dans la contemplation de la ténébreuse boisson, comme si nous tentions de lire dans son marc un avenir que dans un futur proche nous connaissons parfaitement et que je ne songe plus même à redouter. Petit à petit, mes yeux s’accoutument à la tranquille pénombre de la pièce et je distingue parfaitement ses traits affables, illuminés par un sourire apaisant, ses bras robustes qui peuvent se transformer en étau, son buste imposant terriblement musclé qui m’avait déjà tant troublée. Puis, inopinément, mes yeux s’arrêtent sur la braguette orgueilleusement distendue et s’y arriment. Une vigoureuse érection tend la toile du jeans à la faire craquer, attestant muette de la force du désir qu’il me porte. J’ai du mal à le croire, mais ce symptôme que je ressentais hier comme presque un affront me fait, aujourd’hui aussitôt, divaguer et perdre la tête. Il faut croire qu’à mon âge, quand on n’a plus depuis longtemps subi les délicieux agacements d’entreprises de séduction, qu’on pense même celles-ci reléguées au placard des souvenirs éteints, le moindre signe de désir charnel est ressenti aussi bouleversant que par une collégienne à l’orée de sa première amourette. Ce ...