1. La vérité sur Paul, Sylvie et Annie


    Datte: 24/05/2021, Catégories: fh, Collègues / Travail Oral pénétratio,

    ... m’enduit de ses chaudes larmes, et il m’embrasse sur la joue, le menton, le nez, n’importe où. — Arrête, Paul, arrête, y en a marre, je crie.— Amour, viens avec moi, on va au Brésil, en Thaïlande, où tu veux, j’ai plein de fric, tu verras, viens avec moi, je te jure que nous serons heureux.— Arrête Paul, je crie plus fort, je ne viens pas avec toi, arrête, dis-je… … en me débattant, alors qu’il m’embrasse partout, mais je réussis à briser son étreinte, et à le pousser loin de moi, à un mètre, alors qu’il me guette toujours, et veux m’attraper à nouveau, mais je réussis à m’esquiver, et je lui dis : « va te faire foutre », avec dégoût et, alors qu’il tente de m’agripper, de me saisir par l’imperméable, je lui lance mon poing fermé au visage, en plein pif, qui le fait trébucher. Mais je n’ai pas remarqué qu’on s’était rapproché dangereusement du cours de l’eau, et alors qu’il se redresse, et qu’il revient vers moi, avec le sang qui coule de son nez, je lui donne un autre coup de poing, dans le ventre cette fois et, en reculant sous l’impact, il tombe dans la Seine, sans dire un mot. — Paul, donne la main, je lui crie, alors qu’il se débat dans les flots, déjà loin de moi. Je m’affole, regarde autour de moi, cherche quelque chose à lui jeter. Mais les berges sont vides, archi vides, il n’y ni bâtons ni filasse, à part un bateau mouche à quai, mais très loin, et Paul qui s’en va. — Hé, c’est quoi ça ? j’entends crier derrière moi. Parce qu’avec ma précipitation, je n’ai pas fait ...
    ... attention à trois jeunes qui arrivaient de loin, un noir, un blanc et un arabe, à ce que je vois, Dieu seul sait ce qu’ils font ici et maintenant, ils cherchent peut-être un vieillard à dépouiller, ou un vendeur de shit, et tandis que le corps de Paul est charrié par la Seine, et que je n’en vois plus que la tête et un bras levé, la voix de l’arabe déchire le silence de la nuit. — Il l’a poussé, le fils de pute, crie l’arabe. Et, le cœur qui pompe, je commence à courir sur les berges, à toutes jambes, mes artères qui battent fort, tandis que j’entends les foulées des trois truands sur le macadam, se mêlant aux vibrations de mes nerfs émus, et que l’un d’eux, le noir sans doute, hurle derrière moi, comme un chien. — Arrête-toi, tolard, arrête-toi. Mais je cours toujours, remonte des escaliers, me retrouve place Saint-Michel, en direction du jardin du Luxembourg, je cours encore, et le blanc qui crie : — Attrapez-le, attrapez-le. Je plonge dans une petite rue, pas loin de la Sorbonne, où ils me poursuivent toujours, avec d’autres qui s’y mêlent, et une sirène de patrouille de police qui les rejoint, mais je continue dans la rue Saint-Jacques, à plein tube, essoufflé, n’ayant plus conscience de rien que d’une insoutenable fatigue, en direction du sud, puis je prends une petite ruelle où je trouve une bande de clochards, trois ou quatre hommes, et une femme au gros nez rouge, qui boivent de l’alcool, avec trois chiens tout autour, et je me jette entre eux, en sortant ce que j’ai ...
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