La vérité sur Paul, Sylvie et Annie
Datte: 24/05/2021,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
Oral
pénétratio,
... dans les poches, deux billets et des pièces, faisant signe pour qu’il se taisent, alors que je prends le chapeau de paille d’un vieux, qui me laisse faire, et je me couvre le visage, puis un autre me jette son manteau, une loque, sur les épaules, tandis que la sirène se rapproche et je murmure, en chevrotant : — Je n’ai rien fait, je vous le jure, je n’ai rien fait. Mais ils rigolent, en buvant, et en clignant des yeux, comptant mon argent. — T’en fais pas l’ami, tu es des nôtres, bois ton verre comme les autres, chante l’un d’eux, avant de pouffer de rire et de me passer sa bouteille. Et ils continuent à boire et à rigoler, ces bienheureux, comme je ne l’ai jamais fait, puis arrive la foule, et les roues de la voiture de la police qui crissent, parce qu’elle s’arrête, et un flic à la voix de pédale qui dit : — Est-ce qu’il est passé par là ? Et le vieux qui m’a donné son chapeau répond, en levant sa bouteille : — Oh, vous, qu’est-ce que vous nous voulez ? Et le flic qui dit : — Rien, on ne vous veut rien, avez-vous vu quelqu’un, un jeune, qui court ? Et la dame, au nez plein de verrues, qui répond, exagérant son ivresse : — Il est passé en courant. Et un autre clochard qui rajoute, en crachant par terre : — Faites pas chier, rien à foutre. Mais le flic se rapproche, et nous dévisage, un à un, et il nous renifle, alors que je tremble, ouvrant à moitié les yeux, et faisant une moue, en buvant dans la bouteille, puis je vois le flic qui revient à sa voiture et la foule qui se ...
... remet à courir, en criant : — Par-là, non par-là, et j’entends la sirène qui s’éloigne. Crocodile Il fait froid pour un mois de mai, il fait vraiment mauvais sur Paris, et le paysage qu’on voit du haut de la tour Phallus est désolant, irréel, déprimant. C’est un de ces jours sombres, où l’on éprouve une sourde tristesse, si démesurée, qu’on préférerait vivre au bas moyen-âge, dans une forêt vaporeuse, avec des brigands partout, des loups et des sangliers. Il est presque dix heures du matin, Catherine m’annonce que deux personnes veulent me voir en bas de la tour Phallus. Ce sont deux respectueux fonctionnaires de la criminelle de Paris. Ils commencent par se présenter, le commissaire Osbo, ébène et pédé à la fois, aux épaules et aux hanches étroites, en tenue de pédé, serré dans une chemise blanche en coton froissé, Mexx ou Tommy, avec une cravate plastron en cuir, deux centimètres de largeur, et un costume noir moulant, H&M ou Zara, pas plus, et l’inspecteur Martin, que j’ai confondu dès le début avec Colombo, sans aucune raison apparente. Nous nous installons dans une petite salle de réunion, Colombo ouvre son ordinateur et se met à tapoter quelque chose, un procès-verbal, j’imagine. — Vous savez pourquoi nous sommes là ? dit Colombo, en crachant une mauvaise haleine d’alcool et de tabac.— Je sais, mais je vous jure que je n’ai pas fait exprès, dis-je d’emblée, car je cherche des circonstances atténuantes, puisque de toutes les façons je suis pris, me dis-je.— Ah bon, fait ...