Un petit café ? Une petite soupe ?
Datte: 29/05/2021,
Catégories:
fh,
amour,
cérébral,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
nopéné,
exercice,
mélo,
portrait,
... mauvaise saison. Ça, c’est une occupation sérieuse. Choisir leur préféré sur des feuilles de pub’ ou de magazines, les déchirer soigneusement et les fixer avec précaution et soin dans l’album avec des bouts de chewing-gum. Sans oublier le baiser d’amour pour fêter ça ! Il n’y en a pas beaucoup, des gens qui ont un album de souvenirs comme celui-là. Il y a même de grandes chances qu’il soit unique ! Ils sont bien nombreux, vraiment bien nombreux, tous ces papillons ; et d’un échange de regards, ils se disent qu’ils n’ont pas envie de les compter. Après tout, l’important c’est qu’ils soient là et qu’ils les regardent ensemble. Mais ils en ont beaucoup d’autres, des ailes de papillons, bien plus qu’un par mois. Un par mois, c’est pour l’album ; alors les autres, ils les sont empilés dans une petite boîte ronde en métal. Une magnifique collection. Ils en sont fiers. Leur manière à eux de rêver de voyages, à défaut d’y partir. —oooOooo— — Bon ; maintenant on y va de l’autre côté du pont, mon chéri ?— Oui, allons-y ma Fernande. En attendant le bus de 19 h, on passe la regarder ?— Bien sûr !— Elle est belle, n’est-ce pas ?— Fernand, arrête un peu, sinon je vais faire ma jalouse.— Elle n’a pas dans le cœur tout ce qu’il y a dans le tien. Et puis, je ne sais pas nager ! Alors tu me vois me mettre à l’eau pour rejoindre son bateau ? Et puis c’est qui, la femme qui me rend heureux ? Hein ?— C’est moi, Fernand. Quand tu me le dis avec tes yeux brillants et ton gentil sourire, je te ...
... crois. Tiens, tout juste comme maintenant ! —oooOooo— Alors, il n’est pas beau, Fernand ? Peut-être que si, avec un cœur gros comme ça… à donner à cette femme un peu ronde, mal fagotée, mais si rigolote, optimiste et malicieuse. Elle est la joie de vivre dans son chemisier blanc passé qu’on n’échangerait pas pour deux sous. Tant pis pour eux, les autres ! Elle y cache des trésors entre ses deux seins bien ronds, bien fermes, bien roses, même l’été, à ne pas faire de bronzette sur la plage. Et c’est pour lui, ce qui frappe bien fort dans cette belle poitrine. — Tiens, tu m’aides à me relever, mon Fernand ? J’ai la jambe engourdie.— Bien sûr ma chérie ; moi, c’est mes mains. Voilà ; ça va, debout ?— Oui, merci, tout va bien. Allez, au revoir Guillaume ; à demain !— NOOONNNN ! —oooOooo— Il est revenu aujourd’hui, rive droite, sur les premières marches de l’escalier, pour regarder la plaque de bronze de Guillaume Apollinaire, tout comme hier quand ils étaient prêts à partir. Il soupire. Puis il traverse le pont tranquillement ; il prend le temps, il traîne des pieds. Ensuite il descend la rampe qui est en amont de la Seine, celle qu’il a prise si souvent avec sa Fernande et qui mène sur le quai du port de Javel-bas où ils attendent le bus de 19 h. Il y a l’eau qui le sépare de la statue de bronze « L’Abondance » accrochée à la proue de son bateau pour faire pilier avec le pont. C’est elle, la belle qui ne rend pas Fernande vraiment jalouse. Juste un petit jeu entre eux, histoire de ...