Conte Noël qui se finit (commence) en juillet
Datte: 04/06/2021,
Catégories:
fh,
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amour,
Oral
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Cette chambre d’hôpital, avec tout son outillage me donne mal à la tête. J’ai l’impression d’être dans l’antre, de je ne sais quel professeur Frank Einstein. Et ce lit où gît Sarah, entuyautée et enturbannée… Des heures que je suis là à lui tenir la main, à lui caresser la joue de temps à autre. Parfois, elle ouvre les yeux, me regarde, un maigre sourire éclaire alors son visage tuméfié. Sarah est vivante et c’est la seule chose qui importe. Dans ma tête règne un désordre innommable. Rêve et réalité, j’ai du mal à démêler le vrai du faux. Ai-je tout imaginé ? Pourtant ces marques sur mon visage, ma poitrine, je ne les ai pas inventées. Me serais-je infligé ces blessures ? Si je ne l’avais pas rejetée… Mariage en forme de prologue Tout avait commencé l’an passé, quand Yann, un collègue de travail et néanmoins ami, voulut se marier. Il me demanda d’être son témoin. « Mariage dans la plus stricte intimité, mon ami Vincent, me précisa-t-il, une dizaine de personnes tout au plus ». À nos âges (à nous deux, nous totalisions plus de 120 printemps et, quand j’écris printemps…), le mariage en grand tralala n’était plus d’actualité. Yann habitait la région seulement depuis deux ans. Originaire du Nord – Pas-de-Calais (mais d’Arras) où vit toujours toute sa famille, il avait quitté sa région natale pour fuir un chômage prolongé et une ex qui avait tenté de lui expliquer la vie avec une débroussailleuse. Célibataires tous les deux, sans attaches, nous avions rapidement sympathisé et ...
... nous avions partagé un certain nombre d’activités jusqu’à ce que… Son expérience matrimoniale malheureuse aurait dû l’immuniser mais que nenni. Au lieu de se satisfaire, comme moi, d’aventures d’un jour (de plus en plus rares), d’amours tarifés (on y vient) ou de pratiques manuelles (quotidiennes), il n’avait eu de cesse de chercher une nana pour partager sa vie et son lit (ou vice-versa). À soixante balais, d’une naïveté désarmante pour tout ce qui concernait l’amour, il cherchait l’âme sœur. Il avait, d’abord, essayé les petites annonces : guère concluant. Excepté les candidatures de vieilles dames en fin de parcours, il avait, essentiellement, reçu des propositions de dames africaines, jeunes certes mais surtout intéressées par une carte de crédit et une de séjour. Découragé, il avait fini par renoncer. Sur les conseils « avisés » d’un collègue, il m’avait alors traîné à La Riviera, une boîte de nuit pour femmes finissantes où des mémères décorées comme des arbres de Noël cherchaient l’ultime frisson. C’est là qu’il avait rencontré Selma (Bernadette pour l’état civil), une rombière de quinze ans sa cadette, en mal de mâle et de respectabilité. Prologue au mariage Je portais de plus la responsabilité de leur aventure ! Ce soir-là, alors que Yann tentait vainement d’apprendre les rudiments du rock à une mamie encore souple pour ses 70 balais, j’avais flashé sur cette femme, physiquement encore très appétissante, BCBG (Beau Cul, Belle Gorge). Elle repoussait une maturité ...