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    Datte: 04/06/2021, Catégories: fh, extracon, vacances, dispute, Oral jeu,

    ... surtout.— Mais pourquoi elle m’a fait une pipe alors ? Je ne l’ai pas obligée. C’est venu d’elle.— Cette question, on n’a pas fini de se la poser, crois-moi.— Je croyais avoir tout connu dans la vie, des couples fidèles, des couples infidèles, des couples échangistes. Mais comme vous, jamais. Bonne chance pour la suite.— Merci. On va en avoir besoin. Il nous restait encore quatre jours à passer dans ce club. Ils ont été longs. Gilles a trouvé le soir même une Italienne. Nous n’avons plus fait que nous croiser. Quand j’ai voulu m’excuser auprès de Cécile, elle m’a tourné le dos. Je savais par Sophie que l’ambiance était glaciale dans leur bungalow depuis qu’elle lui avait tout dit. Quant à nous, impossible de renouer les fils dans ce cadre, dans cette sorte de prison dorée qui nous rappelait ce qui s’était passé. Tacitement, nous nous sommes isolés l’un de l’autre. Je la voyais de loin lire sur la plage. Je faisais de même. Superbes vacances à deux… À l’aéroport, Sophie est venue vers moi devant le comptoir d’enregistrement. Elle voulait voyager à mes côtés. Elle avait raison. Nous rentrions dans notre vie. Autant commencer tout de suite. Dans l’avion, notre discussion a été d’une effroyable platitude : les enfants, l’organisation du prochain Noël en famille… Elle s’est quand même endormie contre moi, tête sur mon épaule. Mais la gêne est revenue dès le réveil. Heureusement, le chauffeur de taxi était volubile. Il avait remarqué à notre bronzage que nous venions d’un pays ...
    ... chaud. Il voulait tout savoir : la température de l’eau, la qualité de la nourriture. J’ai fait l’essentiel de la conversation. Sophie regardait par la vitre. Nous avons passé la journée à simuler, devant sa mère et nos enfants, qui étaient fous de joie de nous revoir. Puis, le soir, les enfants couchés, l’appartement est devenu silencieux. Je lisais sur le canapé du salon. Sophie m’a rejoint : — On ne peut pas continuer comme ça. Je t’aime, tu le sais. La question qui me vrillait l’esprit depuis quatre jours a jailli de mes lèvres : — Pourquoi lui as-tu fait une fellation ? Il te plaisait ? Tu avais envie de lui ?— Non, pas de lui. C’est la situation qui m’a plu. J’étais sur la plage avec un homme. J’entendais la musique de la boîte. Ça m’a rappelé des souvenirs, quand j’avais 20 ans. J’ai eu envie qu’il m’embrasse. Je croyais qu’ensuite, je saurais lui dire non. Je savais le faire, avant. Mais il embrassait bien. C’était une autre bouche que la tienne, une autre peau, d’autres mains. Quand il m’a proposé d’aller dans son bungalow, j’ai dit oui. C’est idiot, je sais : je voulais voir l’endroit où tu dormais.— Et à aucun moment tu ne t’es dit, en suivant un homme dans sa chambre, que tu allais trop loin.— Si, mais il était trop tard. J’ai essayé de lui dire non. Il a insisté. Il me tenait. Il avait enlevé mon tee-shirt. Et il savait que mon corps avait envie de lui.— Comment le savait-il ? Je voulais tout savoir. C’était presque du masochisme. Je savais que ses mots allaient me ...
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