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    Datte: 04/06/2021, Catégories: fh, extracon, vacances, dispute, Oral jeu,

    ... chargeait, puisque c’était elle qui avait franchi la ligne. Elle avait retrouvé un ton résolu. Au moment de la quitter, j’ai serré sa main dans la mienne. Je ne pouvais pas la prendre dans mes bras, et encore moins l’embrasser. C’était au-dessus de mes forces. Elle l’a compris. Le lendemain, quand Gilles m’a réveillé pour aller jouer au tennis, je lui ai dit que j’avais passé une mauvaise nuit, que je préférais continuer à dormir. Je n’allais quand même pas passer la matinée avec l’homme, à qui ma femme avait fait une pipe la veille ! Il est revenu dans le bungalow vers 11 heures, et m’a à nouveau tiré de mon sommeil : — Lève-toi Don Juan. Tu dois célébrer ton succès : tu séduis les femmes pendant que tu dors. Je ne comprenais pas un mot de ce qu’il disait. Il a poursuivi : — Je te préviens, c’est une tordue. Mais l’important, c’est qu’elle suce bien. Alors, profites-en !— De qui tu parles, de Sophie ?— Bien sûr. Puisque je n’avais personne avec qui jouer au tennis, je suis passé la voir ce matin dans son bungalow. Tu ne devineras jamais ce qu’elle m’a dit : elle se sent attirée par toi, maintenant. Je te la fais brève : c’était une méprise, elle a employé ce mot. Tu lui plaisais depuis le début, mais comme tu ne regardais que Cécile, elle n’avait pas voulu rivaliser avec sa copine. Mais quand elle a su, hier soir, que ça n’avait pas marché entre Cécile et toi, révélation ! Je te le dis, c’est une folle. Elle fait une pipe à un mec. Et, une heure plus tard, elle réalise ...
    ... qu’elle veut sortir avec son copain. Si tu veux un conseil, baise-la aujourd’hui. Demain, elle aura peut-être changé d’avis et reviendra vers moi… Gilles était de bonne humeur. Pour lui, l’affaire était classée. Des femmes libres, au club, il y en avait d’autres. J’en ai eu assez de cette situation invraisemblable. Notre jeu avait pris une tournure sinistre. Je ne me voyais pas poursuivre ce mensonge pendant quatre jours encore, faire semblant de séduire Sophie après ce qu’elle avait fait, continuer de mentir à Gilles et à Cécile : — Gilles, assieds-toi, j’ai des choses à te dire. Sophie est ma femme. Ça fait douze ans qu’on est mariés. On n’est pas en instance de divorce. On a juste essayé de bâtir un scénario pour pimenter notre vie amoureuse. On est venus séparément au Club. On avait prévu de se laisser quelques jours de liberté, en se regardant de loin, et puis de se séduire à nouveau, comme si c’était la première fois. Mais ça a dérapé…— Sophie est ta femme ! Vous êtes des malades ! C’était quoi votre plan ? Elle me taillait une pipe. Toi, tu sautais Cécile. Et après, grande réconciliation au lit en vous racontant vos exploits.— Non, je te l’ai dit, ça a dérapé. Il n’y avait pas de plan. Elle avait besoin d’être rassurée sur sa capacité à me plaire, et à plaire en général. Mais jamais il n’a été question d’infidélité entre nous. Et puis Cécile et toi êtes arrivés. Ça nous a paru drôle de jouer avec le feu avant de se retrouver. Et maintenant, on est comme deux cons, moi ...
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