Christine VI : Midlife Crisis (9)
Datte: 08/06/2021,
Catégories:
Hétéro
... Demain, dès la fin de la journée. — Va pour demain. Mélissa se lève et se dirige vers la porte. Avant qu’elle ne l’ouvre, je lui dis en souriant : — Cette jupe aussi te va super bien. Elle revient vers mon bureau et chuchote : — J’y crois ou t’as maté mon cul ? — Comment ne pas avoir le regard attiré ? Il est parfait… Mel me regarde, la lèvre inférieure pincée, ses yeux sont incroyables. — Tu es un ange. Et elle s’en va. Le mardi, en fin de journée, Mélissa et moi nous retrouvons directement chez elle et nous faisons immédiatement l’amour. Ce second rapport est à nouveau très chaud et intense. Nous restons ensuite au lit et Mélissa se confie : — J’ai vécu des moments durs, très durs, surtout les deux dernières années. Il m’insultait sans raison, il m’appelait "Gros tas", "Gros cul", "L’affreuse", "Vipère" et j’en passe… Il critiquait tout ce que je faisais, ce que je ne faisais pas, j’étais toujours en tort. Quand il me voyait en petite tenue, c’était "faut vraiment que tu fasses quelque chose, tu deviens vraiment dégueulasse". Et j’encaissais sans broncher. Bien entendu, il ne me touchait plus. Je me suis souvenue après coup que notre dernier rapport datait de septembre 2016, pendant nos dernières vacances ensemble. Avec nos amis, il me critiquait violemment, m’engueulait, me traitait comme de la merde, vraiment. En mars l’an dernier, j’ai perdu mon job. Il m’a humilié pendant des jours, en me disant que je n’étais qu’une moins que rien, une assistée. Et le pire, c’est ...
... que s’il n’était pas parti trois mois plus tard, je serais certainement encore avec lui. Pourtant, c’est juste après la séparation que j’ai vécu la pire période de ma vie. Je suis restée cloitrée chez moi tout l’été, j’ai pris dix kilos en deux mois. Quand je suis enfin sortie, j’étais une mort-vivante. J’ai racheté des fringues sans couleur et sans forme. Et puis… Mélissa se retient de pleurer : — Et puis, la chance tourne. Je suis arrivée dans l’entreprise et vous avez tous été adorables avec moi… Elle fond en larmes, je laisse couler. Encore et encore. Plus de vingt minutes. Mélissa évacue et c’est très impressionnant. Elle essaie ensuite de reprendre son récit : — Je voulais me foutre en l’air, Florent. Vous m’avez tellement aidé. Vos sourires, votre joie communicative malgré les tâches quotidiennes, vos plaisanteries. Et puis toi. Quand tu me regardais, j’avais l’impression que tu savais tout de moi, comme si tu connaissais mon histoire, mes souffrances. C’était très étrange. Quand j’ai appris que tu serais seul le 24 décembre, je n’ai pas hésité une seconde et j’ai été m’acheter la jupe et le top. Ce jour-là… C’était Noël et c’était un rêve. Les croissants, tes compliments, notre balade. Tu t’intéressais à moi. Tu étais attentionné. J’ai réagi avec agressivité sur le moment. En bête blessée. Le soir même, le soir de Noël, j’ai été courir. Aujourd’hui, j’ai déjà perdu cinq kilos sur les dix que j’avais pris l’été passé. Je peux remettre certaines de mes fringues. Et si ...