1. Départ de feu


    Datte: 24/06/2021, Catégories: fh, inconnu, uniforme, jardin, Voyeur / Exhib / Nudisme pénétratio, jeu,

    ... concurrence dans la seconde au pompier occasionnel, de l’autre côté du mur. Et, dans des moments pareils, on a beau se dire humaniste, on perd un peu de ce recul dont on est si fier. La silhouette a bougé. Comme un renard tapi dans les fourrés, elle tente manifestement de se dérober. Un instant, je pense : ’Tu tombes mal, gamine’. Non pas que j’aie l’idée d’abuser de sa faiblesse voire de ses charmes, ça ne me frôle même pas l’esprit, mais elle a quelque chose à voir avec ces feux, c’est sûr, alors le civisme qui m’avait fait défaut quelques instants plus tôt revient au galop. Elle va tenter de fuir, je le sens. Je l’agrippe au moment où elle se redresse et bondit. — Je vous en prie, ne dites rien. Une phrase lâchée comme un cri de détresse. Trop sonore, peut-être, et il me semble que le jet d’eau s’est fait plus silencieux. Il y avait tant de franchise dans son cri qu’à nouveau mon civisme bat de l’aile et, une main posée sur sa bouche, je l’entraîne un peu au creux des branchages clairsemés. — Dis, ma belle, si on fout le feu, on assume, non ? Elle me répond par un charabia incompréhensible, c’est vrai que si je ne retire pas ma main de sa bouche… — Ce n’est pas moi, je vous jure, monsieur. Je fais partie de l’assoc’, vous vous souvenez, on est passé pour les calendriers, la semaine dernière. Oui, en effet, je me souviens de cette jeune fille, de son sourire lorsque j’avais donné quinze euros. Pour s’occuper des jeunes désœuvrés, m’avait-elle dit. J’étais un peu ...
    ... suspicieux, mais si ça amenait un peu de concorde dans le quartier, pourquoi pas ? — Mais qu’est-ce que tu faisais là alors, Nadia ? Nadia a un instant de surprise, puis se souvient que, lorsqu’elle était repartie la semaine dernière, je l’avais saluée par le prénom qu’elle arborait en pendentif. Était-ce le sien, je n’en savais rien. Mais, au moins, elle saura que j’ai de la mémoire, ça va peut-être la forcer à ne pas mentir. — Ben, on essayait de les dissuader, mais les keufs sont arrivés. Et moi, j’habite dans le même immeuble qu’eux, vous savez, ils m’auraient pas cru. Alors moi, je la crois. Ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien. Il y a de l’angoisse dans sa voix, de l’angoisse dans ses tremblements, mais je sais qu’elle pourrait bien me jouer la comédie. Et puis, les tremblements pourraient être de froid, même s’il fait encore doux pour la saison. Va comprendre pourquoi je la prends dans mes bras et l’enserre, plein d’affection. Peu importe si je ne comprends pas bien mon choix car, à la sentir s’abandonner mollement contre moi, je sais que c’est le bon. Il y a de la confiance dans cet abandon, et pour moi cela vaut tous les arguments. Et je dois avouer que sentir pour la deuxième fois en si peu de temps une femme s’abandonner contre moi me met en émoi. En émoi ! Départ de feu, troisième ! Fallait-il que ma libido se réveille à pareil moment ? Nadia n’a pas bougé. Sa manière d’être collée à moi et de me voler ma chaleur me rappelle Fathia quelques minutes plus tôt, et ...
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