1. Après le bac... en 1977


    Datte: 08/07/2021, Catégories: fh, hplusag, inconnu, lunettes, vacances, forêt, amour, Oral pénétratio, prememois, occasion,

    C’est l’été. C’est officiellement l’été. Enfin, ses examens étaient derrière elle. Et la réussite qui va avec. Non pas qu’elle en doutait. Mais ce fut un véritable soulagement de voir, il y a quelques jours à peine, son nom et son prénom suivis du simple mot« admise ». Ces six lettres représentaient tellement ! D’autant plus qu’avec le chômage grandissant, faire des études poussées devenait de plus en plus important. Avait-elle peur de ne pas trouver de travail ? Ou plus généralement sa place dans la société ? Françoise secoua la tête comme pour chasser une mouche un peu trop envahissante. Elle aurait bien le temps d’y penser. C’était l’été et elle avait le bac. Son amie d’enfance, Claudia, italienne d’origine vivant avec sa mère, l’avait longuement questionnée sur la manière qu’elles auraient à occuper leurs deux mois de vacances. C’était ce genre d’interrogation nettement plus agréable que tout le reste. Très vite, leur choix s’était arrêté sur un long séjour au bord de la mer. Pourquoi se compliquer la vie ? On camperait avec quelques collègues de promotion. Claudia était partie deux jours auparavant. Françoise, dans un premier temps, n’avait pu l’accompagner. Sa mère, s’étant foulé la cheville, lui avait demandé de rester auprès d’elle. Bien sûr, elle ne voulait pas priver sa fille de congés bien mérités. Elle savait qu’elle avait travaillé dur tout au long de l’année et qu’elle avait bien droit à un peu de distraction. Aussi, lorsque Françoise, un peu à contrecœur, ...
    ... avouons-le, lui proposa de faire une croix sur le camping avec les copains, elle ne fut pas loin de se fâcher tout rouge. — Mais vas-y ! Je sais que ça te fait tant plaisir !— Mais maman… Tu peux à peine marcher. Ce serait plus sage si…— Ce serait plus sage de rien du tout. La gardienne m’a dit qu’elle allait garder un œil sur moi. Tu vois, je n’ai pas besoin de toi. Françoise eut un faible sourire. — Elle ne pourra pas veiller sur toi toute la journée.— Toi non plus. Il me faut du repos. Je ne veux pas t’avoir entre mes pattes. Françoise savait que sa mère ne parlait pas sérieusement. Mais elle savait aussi qu’il valait mieux ne pas trop l’énerver. Même pour rire. Elle lui fit ses courses pour une semaine en lui répétant encore, encore, et encore que si elle avait besoin, elle pourrait toujours téléphoner au camping. La voyant une fois de plus monter sur ses grands chevaux, elle s’en fut vite, son sac à dos sur l’épaule, en claquant la porte tout en lui promettant de lui écrire dès qu’elle pourrait. Une fois dans la rue, se posa l’épineuse question du transport. Françoise fronça les sourcils. Elle n’avait évidemment pas le permis de conduire. Quant à prendre le train, elle trouva ridicule de se mêler au reste des estivants là où faire du stop était beaucoup plus amusant. Encore fallait-il trouver quelqu’un qui veuille bien d’elle. Aucune voiture ne daigna s’arrêter et au bout d’une vingtaine de minutes, elle commença à perdre patience. Sur ce point, elle ressemblait bien à sa ...
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