1. Après le bac... en 1977


    Datte: 08/07/2021, Catégories: fh, hplusag, inconnu, lunettes, vacances, forêt, amour, Oral pénétratio, prememois, occasion,

    ... aucune nouvelle de lui et c’était très bien comme ça. — Tu es bien pensive tout d’un coup, remarqua Hervé.— C’est la première fois que je pars seule, marmonna-t-elle. Et ma mère est malade.— Oui. Beaucoup de choses d’un coup, j’ai l’impression. Non ?— Oui. Oui, on peut dire ça comme ça.— Tu veux faire quoi plus tard ?— Comme métier ? Infirmière. Mais je fais des études littéraires. Alors bon, je ne sais pas si c’est la meilleure voie.— Prof de français, ça ne t’attire pas ?— Non, rit-elle. Rien que pour la discipline. Je ne crois pas qu’il soit autorisé d’étrangler ses élèves s’ils vous cassent trop les pieds.— Fais-moi penser de ne jamais mettre mes enfants dans l’école où tu enseignes. J’aurais toujours un doute. Françoise était contente car l’atmosphère était détendue entre eux. Tout à l’heure, Hervé avait eu raison. On ne sait jamais sur qui on peut tomber. Sans forcément penser à un malade, elle aurait pu voyager avec un type ennuyeux comme la pluie. Or, ce n’était pas le cas ici. Il l’invita même à prendre un café sur une aire d’autoroute. Tout en dégustant son croissant, Françoise contempla les voitures roulant à toute allure. — Tu fais ce trajet tous les jours ?— Toute la semaine. J’arrive ce soir et je repars demain matin.— Tu t’es arrêté exprès pour moi ?— Oui. Aujourd’hui, j’ai la responsabilité d’une jeune femme. Ce n’est pas rien. Et puis, je suis large au niveau de l’horaire d’arrivée. Je peux faire une pause.— Tu manges où à midi ?— Dans mon camion. J’ai tout ...
    ... ce qu’il me faut. Mais ne t’inquiète pas. Exceptionnellement, on essaiera un de ces fameux restoroutes. Enfin, fameux… façon de parler.— Je n’ai pas très faim de toute façon.— Pourtant, tu devrais manger, lui conseilla Hervé. Tu es toute menue.— Alors, allons-y. On bouge. Deux heures plus tard, ils étaient tous les deux attablés devant une salade de bienvenue apportée par une serveuse à l’air blasé. — Ça a l’air… particulier ici, avoua Françoise en fronçant légèrement le nez.— Je t’avais prévenue. Ils doivent peut-être se demander ce qu’un père avec sa fille fichent ici. Elle le regarda attentivement. Ce qu’elle n’avait pas encore réellement fait jusqu’à présent. Des cheveux poivre-et-sel, une barbe de trois jours, des yeux bleus, un corps bien charpenté, sûrement entretenu par un métier physique qu’elle serait bien incapable de faire. — Je te crois, approuva-t-il tout en croquant une frite. Les femmes routières sont très peu nombreuses. Dans la société où je travaille, il n’y en a pas. Hormis dans les bureaux. Au standard. À la comptabilité. Ça changera peut-être un jour. Qui sait. Une fois leur repas terminé, ils repartirent immédiatement. Hervé l’encouragea à se reposer un peu. Il n’arriverait qu’en début de soirée. Mais Françoise était tellement excitée par son voyage qu’elle n’avait pas du tout envie de dormir. Alors, elle continua à cuisiner Hervé sur sa vie de famille, ses passions, ce qui le rendait heureux de se lever le matin ou de se coucher le soir. Elle apprit ...
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