La reine des fourmis
Datte: 09/07/2021,
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... croisés sur sa poitrine. Elle s’arrête à mi-chemin, se retourne. Il lui fait signe de la main de continuer, d’aller jusqu’au bout. Plus elle avance, plus elle constate que la terrasse se rapproche dangereusement du vis-à-vis, que les lampadaires de la rue, ajoutés à la pleine lune, la dévoilent autant que si elle était en plein jour. Encore plus à bien y réfléchir, car à cette heure, une silhouette qui se détache sur une terrasse attire nécessairement l’attention, a fortiori quand aucun vêtement ne la recouvre ! Pour couronner le tout, le garde-corps n’est pas obturé mais à claire-voie. Il ne lui servirait à rien de s’accroupir pour se soustraire, au moins en partie, aux regards. Elle gémit intérieurement, elle se sent seule au monde. — Je reviens tout de suite ! lui lance-t-il avant de disparaître dans l’escalier. Elle a un élan pour se précipiter mais ce salaud a fermé la baie ! Elle se rend compte avec effroi qu’elle ne peut plus faire machine arrière. Alors, elle attend dans la pénombre et scrute la fenêtre en face. Une attente qui n’aura duré que deux minutes, mais qui lui semble interminable. Il revient avec ses cigarettes, lui tend le paquet et le briquet. — Tu t’accoudes à la rambarde et tu fumes tranquillement autant de cigarettes que tu veux, d’accord ?— Ben voyons. Et pendant ce temps, tu restes tranquillement ici à me regarder ?— Exactement, mais je ne serais peut-être pas le seul. Sait-on jamais… Il a un regard matois. Elle retourne au supplice, allume ...
... nerveusement sa cigarette sans oser regarder devant elle. Comme il le lui a demandé, elle s’est accoudée au garde-corps, les seins en dehors. Elle s’étonne de sa propension à obéir à ses directives et se dit qu’elle est bien plus malléable qu’elle ne le croyait. Elle prie pour que personne ne la voit. Elle baisse les yeux et regarde en bas comme si elle allait se jeter dans le vide. Elle a l’impression que la ville entière est en train de l’observer, telle une fille obscène. La voici devenue exhibitionniste. Elle ressent une honte énorme. Mais aussi poindre en elle la satisfaction de relever un défi. Celui de transformer ses fantasmes en début de réalité. Sa cigarette consumée, elle la fait sauter d’une petite chiquenaude et se décide enfin à lever les yeux parce qu’elle ne peut pas rester indéfiniment la tête dans les épaules. À ce moment, son cœur a cessé de battre. Ce n’est plus une seule fenêtre qui est allumée, mais deux qui sont ouvertes. Et derrière elles, deux types qui l’observent, bouche bée. Deux Noirs. Des veilleurs de nuit, à n’en pas douter. Un instant, ils restent tétanisés et pas plus qu’elle, ils n’osent bouger, de peur qu’elle ne s’enfuie. Ça y est, elle est prise dans la nasse. Elle se retourne, ne le voit pas mais devine qu’il est tapis dans l’ombre. Ils ne sont pas loin d’elle, à vingt mètres à peine et elle est persuadée qu’ils la voient comme en plein jour. Elle respire un grand coup, passe sa main dans ses cheveux puis détourne le regard. Mais elle reste là. Ils ...