1. Mon enfer (5)


    Datte: 12/11/2017, Catégories: Divers,

    ... quand elle m’enlace et nous tournons ainsi, serrées l’une contre l’autre, sur les accords d’un air fait pour cela. Elle sait y faire, je ne refuse pas ses avances. Alors pour que soit réussie cette soirée qui s’annonce, nous y mettons chacune du nôtre. Ses jambes passent et repassent entre les miennes et nous nous berçons de musique. Les mains de mon amie courent sur mon dos, et elles me donnent des frissons. C’est tout naturellement que tombe la parure d’éponge sous laquelle je me cache. Comment les lèvres de Francine arrivent elles sur ma bouche ? Ça n’a pas grande importance ! Seul compte le résultat et c’est du genre humidification rapide. La patte de ma cavalière qui me couvre la nuque me maintient contre son corps alors que de l’autre main elle me tripote les fesses ! Il n’en faut pas plus pour me mettre le feu au… enfin partout. C’est communicatif et elle respire plus vite. Nous en oublions jusqu’aux pas de notre slow. Quand d’une pichenette, elle me propulse contre le canapé, je ne cherche pas à me dérober. Et nous retrouvons les gestes ancestraux de cet amour physique qui marie aussi bien les femmes et les hommes que les femmes entre elles. Nos mains deviennent des objets errant dans le seul but de nous couvrir de frémissements, nos lèvres découvrent la salinité latente de la peau de l’autre. Tout concourt à nous amener à ce plaisir auquel nous aspirons sans oser le dire. Il n’y a pas de temps mort, seulement des pauses qui nous permettent de respirer, de reprendre ...
    ... nos souffles un instant altérés par trop d’envie, par de nombreux effleurements d’une exquise tendresse. Francine me murmure des mots que je devine plus que je ne les comprends. Elle me dit que je suis belle, mais elle ne l’est pas moins quand ses paupières entièrement closes, elle gémit délicatement sous mes doigts qui dessinent de larges courbes en suivant la masse veloutée de ses seins ou que mes ongles viennent griffer sans violence, la plage de son ventre, plus tout à fait plat. Nous nous jetons dans cette bagarre aux relents de tromperie des amours éphémères, dans ce jeu inconscient des envies de passage et aucune de nous ne délaisse sa compagne du moment. Elle me dit que je suis belle… mais comme elle me ressemble… dans ces ballets interchangeables que forment nos deux corps emmêlés ! Tout est fait pour nous porter vers ce ciel aux couleurs amoureuses, vers une montée lente, mais inexorable d’un plaisir que nous partageons avec passion. Elle n’est pas amoureuse de moi, je ne le suis pas davantage d’elle, nous avons seulement besoin que nos corps exultent et c’est par une série de caresses intimes et unejouissance explosive que nous mettons en valeur cette nécessité de se dire que nous existons, pleinement, vraiment. Alors nos bouches ne font plus qu’une, nos cuisses se frôlent, se touchent, nos ventres se creusent sous les assauts répétés et de moins en moins innocents, engendrés par des doigts qui s’aventurent dans chaque repli, chaque recoin de ce double qui se donne ...
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