Mon enfer (5)
Datte: 12/11/2017,
Catégories:
Divers,
... à eux. Le temps n’a plus de prise sur aucune d’entre nous, et c’est le plaisir de Francine qui fait monter dans les tours le mien… à moins que ce ne soit l’inverse finalement. Nos entrecuisses se frottent l’un contre l’autre et nous jouissons sinon ensemble, du moins en même temps. Et ce duo qui nous offre la magie d’un plaisir que nous savons de courte durée nous surprend comme si nous ne l’attendions plus. Francine a la tête en arrière et ses cris remplissent la pièce, faisant en cela un écho parfait à mes soupirs. Nos doigts dans un dernier mélange se crispent les uns sur les autres et nos bouches finissent, dans un baiser qui se veut le plus long possible, de nous tétaniser alors que les spasmes de cette volupté nous emportent vers les rives sauvages de l’abandon total. Il me semble, mais sans doute n’est-ce qu’une hallucination, que je l’entends murmurer un « je t’aime » aussi fugace qu’inutile. Nous dormons dans le même lit, le mien. J’aime sentir la présence de son corps, l’odeur de sa peau aussi. Et elle garde sa main dans la mienne pour un repos qui nous envahit lentement, nous transportant dans un sommeil que nous aimerions réparateur. Demain… demain elle va partir ! Je ferme les yeux en attente d’un assoupissement qui me fera oublier que si j’y songe trop, une larme pourrait bien venir ternir l’apothéose de cette soirée si riche en émotions. Le merci que mon oreille reçoit, sorti tout droit de la bouche de mon amie me va droit au cœur. Demain elle va partir… mais ...
... demain c’est encore si loin… — oooOOooo — Le jour a repris ses droits et la vie avec lui, sépare ceux qui se sont trouvés si proche l’instant d’avant. Au bureau pas un mot, rien n’est dit et Mélanie ne pose aucune question. C’est presque à l’heure du déjeuner que je suis rattrapée par ce passé que je fuis le plus possible. Au courrier, une lettre dont je reconnais immédiatement la provenance et qui me ramène à mes vieux démons. Je sais déjà que c’est la justice qui se rappelle à moi ! Cette justice avec ses armes si particulières et la convocation que contient le pli me donne un coup au cœur, mais de plus il me sape le moral. J’accuse le coup, en essayant de ne rien laisser paraître. Je m’enfonce à nouveau dans le cauchemar de ces moments si difficiles qui m’ont en partie détruite. Ne pourra-t-on jamais me laisser tranquille ? fvsfoowy Je me rends dans le bureau de Mélanie, pour lui demander ma journée de demain. Bien entendu elle me l’accorde, mais je sens peser son regard sur moi ! La factrice lui a d’abord remis le courrier et le sigle de la République sur l’enveloppe ne pouvait pas passer inaperçu. Mais elle ne demande rien, se bornant à attendre que je parle. Je n’y parviens pas et elle me suit des yeux alors que je quitte son bureau. Je me mets un tas d’idées saugrenues dans la caboche. Ce n’est jamais facile de recevoir ce genre de missive, une convocation en fait et quand on connait ce dont est capable la justice… on peut avoir la trouille. Me voici en flash-back, bien ...