1. Photographier, c'est ma passion et mon métier


    Datte: 30/06/2017, Catégories: fh, fhh, couleurs, Collègues / Travail cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme photofilm, Masturbation intermast, Oral pénétratio,

    La lumière noircit le chlorure d’argent. Cette intuition des alchimistes a permis au père de l’optique moderne de mettre au point la photographie. Prendre une photo, c’est finalement fixer la réalité d’un instant, une réalité que l’œil ne voit qu’en continu. À l’origine, il fallait rester immobile devant l’objectif, la photographie obtenue étant plus proche d’un travail de peintre. Aujourd’hui, la vitesse d’ouverture des objectifs et la technologie numérique permettent vraiment de capturer l’instant, de figer le temps. Je me suis pris de passion pour la photo assez tard. J’avais une trentaine d’années. C’est un photographe professionnel qui m’a en quelque sorte transmis le virus et m’expliquant les particularités de tel cliché, l’histoire de tel autre, la genèse de ses créations, les subtilités du métier. D’abord avec du matériel de base, puis équipé de façon de plus en plus complète à mesure que mes moyens me le permettaient, j’ai pris des paysages, des natures mortes, des orages, des compétitions sportives, des rues pleines de passants, des poissons, des fleurs, des immeubles… J’ai fait des photos sur la route 66, en Amazonie, en Chine, au Laos, en Amérique centrale, dans les Balkans, beaucoup en France aussi bien sûr. Dans les années 2000, je me suis mis au portrait. Je rechignais jusque-là à m’y risquer, puis convaincu par un ami, j’ai relevé le défi. Capturer les émotions, figer les gestes, fixer les regards, décrypter les couleurs, tout ça demande du travail, de la ...
    ... perspicacité, de l’opiniâtreté. Entre le cocktail visible dans l’objectif et le rendu, il y avait, au début, des écarts déprimants. Une ombre qui m’avait échappée, une lumière trop crue, des yeux fermés, des regards inexpressifs, des clichés sans relief ni intérêt. Et petit à petit, c’est venu. J’ai ressenti enfin ce que ressent un artiste en découvrant son œuvre : un sentiment de perfection. Une galerie a voulu m’exposer, ce qui n’était pas mon objectif initial. Je photographiais pour moi, pour mon épouse aussi. Pas pour me montrer. Mais j’ai quand même accepté pour faire plaisir à Karine qui me trouvait un talent exploitable et voulait ne pas me garder pour elle seule. Elle s’est faite mon promoteur, mon agent, mon aiguillon. En 2007 j’ai réalisé à sa demande une galerie de portraits. C’est un exercice extrêmement compliqué. Choix du sujet, mise en scène, datation, éclairage, expression, regard, objets périphériques, ordre des images. Karine voulait réaliser un album sur lequel des textes d’auteurs seraient venus se greffer, mettant en valeur mes clichés, en expliquant la genèse, une sorte de « La photo-portrait pour les nuls ». J’ai capturé le regard usé de vieillards dans le parc de leur maison de retraite, de bébés tenus sous les aisselles battant des pieds dans les premières vagues au printemps, d’étudiants devant le panneau des résultats du concours de médecine, d’un VRP au restaurant, d’un écrivain sur son PC, de femmes en tenue légère sous les premiers soleils de mai, de ...
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