1. "Les Vacances" : après la lecture, dans un train


    Datte: 28/07/2021, Catégories: fh, fhh, ffh, hplusag, jeunes, Inceste / Tabou vacances, forêt, train, Oral fouetfesse, orties, init, nostalgie, initiatiq, prememois,

    L’homme était très correctement vêtu, décoré, et semblait d’un commerce agréable. Il me regardait avec bienveillance. Nous étions dans un compartiment du train express reliant Paris au Croisic. Il y avait aussi, en face de moi, un jeune couple qui semblait fort amoureux. Le trajet durait presque neuf heures, en ce temps-là ! J’étais jeune fille et je lisaisLes Vacances de la Comtesse de Ségur, née Rostopchine comme le mentionnait la couverture bistre du livre que j’avais acheté avant que de partir. Ma robe ne dévoilait mes chevilles que lorsque je le voulais bien ; et je le voulais parfois, n’hésitant pas à croiser les jambes, bravant ainsi l’interdit familial. Je rejoignais père et mère en villégiature au bord de l’océan. Mon frère Hubert aurait dû m’accompagner mais il en avait été empêché au dernier moment. J’avais presque vingt ans. Naissait à peu près à cette époque, si je calcule bien, celui qui devait écrire un jour qu’il ne laisserait personne dire que c’est le meilleur âge de la vie. De la vie j’ignorais bien des choses mais pas comment se font les enfants et je me devais, comme toute jeune fille de bonne famille, d’arriver toute vierge au mariage. Le jeune homme m’observait parfois. Le vieil homme aussi, qui souriait sans cesse. Des camarades de mon frère, plus âgés que moi, m’avaient embrassée un soir sur la plage, l’année précédente. Je m’y étais prêtée de bonne grâce. Nous avions dansé, aussi. Mon frère me servait de chaperon. J’aimais l’odeur de la sueur des ...
    ... jeunes hommes pendant les valses dans la grande salle du casino de la Baule. Elles me laissaient, ces valses, à chaque fois titubante et insatisfaite. L’orchestre jouait même des javas, parfois, et j’adorais alors les mains des garçons sur mes hanches. Je n’avais jamais cédé aux discrètes avances de certaines de mes camarades de pension ; je me débrouillais seule en parcourant en cachette de « mauvais livres ». Ce n’était évidemment pas le cas de celui dont j’achevai la lecture alors que le train quittait la gare d’Angers. Le jeune couple venait d’y descendre. J’ai regardé défiler le paysage. Le reflet dans la vitre me montrait que mon voisin ne me quittait pas des yeux. Il ne m’inquiétait aucunement, c’était de toute évidence un gentleman. Je me suis levée pour remiser le livre dans mon sac de voyage. J’ai fait quelques pas dans le couloir du train. Je me suis rafraîchie le visage dans les toilettes, au bout du wagon. C’est quand je suis revenue que le vieil homme m’a parlé. Il avait pris la place que le jeune couple venait de libérer. Il voulait donc être en face de moi. Cela m’amusa. Mais il prit soin de me dire que c’était pour être à côté de la fenêtre, et me demanda si cela me gênait en quelque manière que ce fut, auquel cas il regagnerait aussitôt son coin, comme un petit chien humble et docile. Je répondis en riant que cela ne me gênait pas le moins du monde. Puis il me confia qu’il avait bien connu Camille et Madeleine, les fameuses petites filles modèles, mais déjà ...
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