Gulliver et Lilli Pute - Histoires de Sexe

Gulliver et Lilli Pute

... parfois que j’aime le début d’ivresse d’une tequila, d’un saké, la fumée forte d’un havane soufflée dans ma bouche par l’haleine de mon cubain (de là un concubin ?) du moment, excité d’avoir en sa possession ce corps féminin doté d’un appareil masculin, mais c’est alors que je suis la Carmen du Tango argentin sous son corps, son sexe, son souffle, sa force, ma faiblesse. C’est là donc que j’aime me donner entièrement à l’amour, violé dans tout mon être, « enculé jusqu’à l’os », suçant jusqu’à l’étouffement, avalant ce merveilleux nectar fabriqué par le sexe du mâle, mon mâle à moi, mon amour de l’instant. C’est vrai qu’en faisant l’amour avec un couple, on ne peut être tout à fait aussi prêt à donner autant d’amour aux deux amant-amante. C’est un sexe d’homme dans ma « chatte » si profonde et si souple, et pendant que je lèche, suce et pénètre de ma langue les grottes merveilleuses de notre partenaire femme que je sens le mieux combien je suis à leur disposition, et mon corps tout à eux, érotisés par mon ambiguïté, fantasmant ensemble à la superbe aventure qui nous rend si heureux. Et pendant que je me regarde et que je m’aime dans l’image que j’ai sous les yeux, je cherche les erreurs de maquillage que j’aurais pu commettre. J’ai choisi un fond de teint qui masque à peu près correctement ma barbe à peine rasée, et mon teint légèrement doré, est corrigé un peu plus par un fluide matifiant sur les imperfections : oh, il me reste bien ces ridules autour de la bouche, mais je ...

... vais un peu ocrer les zones concernées, puis leur donner un peu de lumière. Ma poudre libre un peu rosée, avec un fard à joues un peu plus soutenu me donne cette « bonne mine », alors que j’ai choisi des fards à paupières en dégradé de violet et souligné mes yeux d’un crayon ocre foncé. L’ensemble est un peu pale, mais j’ai voulu adopter aujourd’hui un air très hamiltonien, que je renforce par une moue qui souligne mes lèvres traitées en brun rouge foncé, assorti avec mon vernis à ongles. Je veux avoir cet air un peu triste qui rend les hommes tendres, désireux de venir voir si des fois, ils ne pourraient pas vous rendre un peu de joie, car vous avez l’air si malheureuse ! C’est si agréable d’être un peu chouchoutée. Bon, eh bien cela devrait aller, et je mets une paire de chaussures noires à talons, avec laçage sur le dessus, j’enfile une petite cape de fausse fourrure, et je me décide à sortir. Aujourd’hui donc, je suis la belle un peu triste qui va aller se faire consoler si possible. Je cherche dans mes souvenirs quelle brasserie me permettra, installée en terrasse, de me faire repérer par le beau mâle secourable, qui voudra poser ses lèvres tendres sur mes beaux yeux ennamourés. Je décide de me diriger vers le Trianon, ou parfois des dames, des vraies, passent un moment à lézarder quand il fait un peu de soleil, ou à papoter à deux. Il fait frais, très frais et le soleil ne suffit pas pour rester en terrasse, et l’intérieur ne me convient pas pour mon projet, alors je ...