Le miroir aux alouettes - Histoires de Sexe

Le miroir aux alouettes

En visite chez son ami José pour quelques jours, Maxime ne pensait pas bouleverser autant la petite vie tranquille de Marie. Sur l’insistance de la jeune fille, il a fini par céder au désir physique qui les ravage comme un feu de paille. Mais Maxime ne sait plus trop où il en est. Assailli par ses doutes, il préfère prendre de la distance. Pourtant, son tourment ne grandit-il pas davantage lorsqu’il s’éloigne de Marie ? Le lendemain, la petite troupe ne se leva que vers treize heures. Marie, néanmoins, s’était levée beaucoup plus tôt, dans l’espoir de voir Maxime. Mais la déconvenue l’avait assaillie de son écharpe glacée : Maxime avait disparu. Et sa moto n’était plus dans la remise… Marie avait longtemps contemplé son lit défait, le cœur serré. Elle avait peur qu’il soit définitivement parti. Naïma avait essayé de la rassurer en lui suggérant qu’il était parti faire un tour. Ne lui avait-il pas avoué ses sentiments ? La jeune femme ne pouvait toutefois pas s’empêcher d’éprouver un profond malaise. Lorsque leurs amis se levèrent, dans une ambiance joyeuse, il fallut partager la salle de bain, préparer le petit-déjeuner. Tout en s’affairant, Marie, un vague sourire aux lèvres, écoutait les plaisanteries qui fusaient ici et là sur son « accident » de la veille, et sa disparition soudaine dans sa chambre, accompagnée du bel apollon… Naïma partageait l’hilarité de ses amis, mais au bout d’un moment, elle finit par remarquer l’apparente mauvaise humeur d’Alexandre, ...

... d’ordinaire boute-en-train. – Marie, glissa-t-elle à l’intention de son amie, occupée à couper des tranches de pain. – Oui ? – J’ai l’impression que ton aventure d’hier soir ne fait pas plaisir à tout le monde… Marie la regarda longuement : – Que veux-tu dire ? – Regarde Alex… il fait la gueule. Marie le chercha des yeux, et se troubla en voyant son visage fermé. Il traînait dans le grand salon, s’ennuyant ferme, regardant parfois par la fenêtre. La jeune femme en fut d’autant plus profondément émue qu’elle avait longtemps aimé Alexandre, quand elle était plus jeune. Cette affection, ou un peu plus que ça, s’était arrêtée le jour où elle avait croisé le regard de Maxime… Elle haussa les épaules, soudain embarrassée. – J’aime Maxime… il faudra bien qu’ils se fassent tous à cette idée, éluda-t-elle. – Bein voyons, se moqua Naïma. Marie l’ignora royalement, et proposa des boissons à tout son petit monde, secrètement obnubilée par l’absence de Maxime. Mais où était-il passé ? Même jour, beaucoup plus tôt dans la matinée. La porte s’ouvrit sur une Angela encore ensommeillée. De toute évidence, elle s’était habillée en toute hâte d’un jean noir et d’un tee-shirt rouge. – Maxime ? fit-elle avec étonnement. Mais qu’est-ce que tu veux ? Le jeune homme ébaucha un sourire amusé, et ôta ses lunettes noires pour plonger son regard au fond de celui d’Angela, qui frémit. – Finir ce qu’on a commencé hier soir, répondit-il d’une voix enjôleuse. Elle rit légèrement. – Hier soir ? Je te croyais plus ...