1. L'ermite (4)


    Datte: 06/08/2021, Catégories: Hétéro

    ... l’heure fatidique de l’appel approcher, et mon ventre le réclamait furieusement. Tous mes sens étaient en alerte, exacerbant les signaux captés : tout vrombissement pouvait être le vibreur de mon téléphone, toute musique sa sonnerie, tandis que toute mon intimité palpitait violemment, inondant ma culotte, et que le moindre frottement me mettait au supplice. Je finis par m’immobiliser dans un fauteuil, priant pour que Julie ne m’assigne pas une tâche demandant le moindre déplacement. Avec une sublime exactitude horaire, je sentis ma cuisse vibrer et réussis à extraire mon téléphone de la poche de mon jean. Je retins à grand peine un cri de jouissance, tant le frisson m’avait traversé le dos, électrisé le ventre. Je décrochai fébrilement. Le silence me paraissait désormais limpide, rempli de son souffle, de son hésitation, de son invitation muette. C’est moi qui raccrochai, avant que la puissance du moment ne me mène à l’orgasme. Le sang battait dans mes tempes, répondant aux contractions de mon vagin et de mon anus. La fièvre m’avait envahie, le monde extérieur avait disparu. Je me levai, tremblante, m’excusai et allai m’effondrer sur mon lit. Ma décision était prise, je le rejoindrais coûte que coûte. Le voyage de retour passa comme un songe. C’était à peine si je remarquai les trois accidents que j’avais manqué avoir. Mes mouvements me semblaient ralentis, ma vision trouble, et pourtant mes décisions et mes actes me menaient droit à lui. Mes pensées étaient focalisées ...
    ... sur lui, des images torrides emplissaient mon esprit, ravageaient mon ventre. Je revoyais le couteau luire dans la pénombre. Sentais la fraîcheur de la lame contre ma peau. Les fibres de mon t-shirt se tendre, se fissurer délicieusement, me dévoilant à son regard avide. Son goût envahissait à nouveau mes papilles, alors que pour la première et seule fois, je suçais son membre majestueux. Mon excitation folle, dans ce couloir, mes caresses mêlées à l’anticipation, l’appréhension d’être rejetée. Rha comme ce fut bon ! Ma prise d’initiative, moi le chevauchant, m’emplissant infiniment de son sexe. Et puis, cette baise devant la vitre, le téléphone qui gémit, se balançant au bon de son fil, et moi, désirant cet homme plus que tout, partout... Enfin, la route de campagne, le chemin à travers la forêt, l’allée, la masure, le retour à la réalité... Je garai ma voiture à côté de la sienne... et d’une autre voiture. Il avait donc de la visite ? Pourquoi pas après tout, je ne savais quasiment rien de lui. Le doute me gagna. Pouvais-je débarquer comme cela, sans prévenir, alors qu’il recevait ? Je décidai de faire le tour de la propriété, afin de glaner quelque information utile, et me permettre, peut-être, de choisir de frapper à la porte ou d’abandonner. Le résultat de mes investigations me surprit énormément : le rez-de-chaussée paraissait inoccupé. Aucune lumière, malgré les volets ouverts. Ma curiosité prit le dessus, la jalousie aussi sans doute. Elles me firent gagner la porte ...