1. Vengeance d une blonde


    Datte: 07/08/2021, Catégories: Mature,

    ... raisonnables. Je trouvais normal queles hommes rendent hommage à ma personne. Depuis le lycée j’avais assumétranquillement ce statut de jolie femme. Mon mari ne m’avait pas moinschoisi pour cela que pour le rang de ma famille. Je n’en tirais nullegloire n’étant pas bouffie devanité ni d'orgueil. Il m’étaitinconcevable pourtant de jouer la coquette et d’accorder certainesprivautés à tous ces mâles que je savais d'impénitents coureurs. D’unsimple regard d’innocence je savais les désarmer et faire concevoirinaccessible ma vertu. Julot comme les autres avaient appris à merespecter. Il n’en était pas moins étonné de me retrouver là et dans undrôle d’état. Il restait du Whisky au fond du verre. Cela expliquaittout. Julot percevant mon désarroi se proposa de me ramener. Ilviendrait peu après récupérer mon véhicule. Je lui dis de n’en rienfaire et que j’allais me reprendre et que j’avais juste envie de calmeet un peu de parler. Il s’assit commandant deux forts cafés. Je lui visadresser un sourire vers les autres. Plus lucide cela m’eut paru déplacéet j’aurais décidé de quitter aussitôt l’endroit. Ce Julot avait unetête grosse et vilaine de curé. Il avait cette façon rubiconde du paysandu coin. Cela contrastait avec un esprit vif. Il avait lu AlexandreDumas et Victor Hugo et savait user à propos de ses lectures. Je l’enavais souvent félicité. Je ne comprenais pas qu’il se fut amourachéd’une femme sotte et inculte fut-elle jolie. Tâchant de reprendre sesesprits j’essayais de donner ...
    ... un tour banal à la conversation. Mais Julotvoulait savoir la cause de mon état. D’un regard dur et à peine ironiqueil dit : « C’est à cause de monsieur ? » J’aurais voulu protester etdénoncer le comportement inique de ma fille. La cruelle c’était elle. Jetus cependant mon ressentiment et trouva plus commode de tout mettre surle dos du mari, petit marquis et Don Juan de campagne. En effet il étaitnotoire que celui-ci me trompait mais j’avais depuis fait le deuil dumariage. Je trouvais presque normal que cet homme de cinquantaine se futlassé d’une épouse et courût la gueuse par monts et vaux. La trahison dema fille par contre ne passait pas. Julot crut bon d’accabler un hommequi était pourtant son ami. Il se comporta en gredin. On ne pouvait êtredupe du ressort de sa commisération. La drague était grossière. Je cruscette fois encore que tout cela ne tirait à conséquence. J’appriscependant des exploits de mon mari que je ne savais pas. Ce n’était pastant l’ampleur de ceux-ci que le fait que tout le monde su et que jepassais pour une idiote. Je lus en effet dans le regard béant de Julotqu’il me prenait en effet pour une niaise. Me saouler était en regard unremède dérisoire. En effet je mesurais en un instant l’inanité dessacrifices concédés à cet homme et à sa fille. J’avais œuvré en vain.Bâti sur du sable. Je portais la main sur mes yeux non moins pourpleurer que pris par du vertige du passé. A ce moment Julot me pritl’autre main pour me réconforter. Je n’eus la force de la ...