1. La deuxième nuit, ou l'éveil des sens


    Datte: 09/08/2021, Catégories: f, h, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation

    ... force pour m’emparer de l’objet de mes convoitises. Elle lutte quelques instants puis je sens ses mains abandonner le combat et battre en retraite précipitamment en me laissant l’unique détenteur du trophée que représente cette fourchette d’enfant. — C’est bon, j’arrête, tu as gagné, me dit-elle rapidement et d’une voix plus hachée que d’habitude. Je me rends alors compte de la portée de mon geste. Bien qu’étant très familier avec elle et ayant partagé beaucoup de bons moments, je ne l’avais jamais touchée. Et c’était normal, c’était logique, pourquoi je l’aurais touchée, on pouvait très bien s’entendre à merveille sans pour autant développer une proximité physique. Sa pudeur lui imposait des limites strictes, limites que, pour partager la même compréhension culturelle qu’elle, je n’avais eu aucun mal à assimiler ni à respecter. Ça ne me dérangeait pas de toucher une fille ni de lui faire la bise, mais si la fille en question préfère éviter tout contact ça ne me gêne pas non plus, c’est comme ça. Mais là, pris dans notre petit jeu de qui aurait le dernier mot, je me suis oublié et j’ai outrepassé une limite. Un contact physique si anodin pour les uns peut avoir une tout autre portée pour les autres et je comprends tout à fait qu’elle ait retiré ses mains pour éviter de prolonger le contact. Ses mains qui, me dis-je inopinément, toutes entremêlés, ensavonnées et trempées de l’eau de la vaisselle qu’elles étaient, se sont révélées de façon surprenante douces sous mes ...
    ... doigts rendus rugueux par le lancer et la réception de balle au handball. Cette sensation de ma peau sur sa peau, de mes doigts en lutte contre les siens, même un bref moment, m’avait finalement plutôt marqué, moi aussi. Comme quoi, ce n’est pas le geste en tant que tel qui compte, quoi de plus anodin que de toucher une main, mais la personne avec qui on fait ce geste et la portée qu’il peut alors prendre. — De toute façon, on a un lave-vaisselle pour ça, t’as raison de laisser tomber, lui dis-je pour clôturer le sujet. Allez, je m’en occupe et toi t’as qu’à aller regarder la télé dans le salon.— Très bien, me répond-elle en relevant les yeux vers moi, je t’attends là-bas, alors. Elle semble avoir repris toute son assurance et ne manifeste aucune gêne à mon égard.Après tout, me dis-je,ce n’est pas si grave finalement, ça doit quand même lui arriver régulièrement qu’un homme la touche par accident ou sans y penser. Il ne faut pas non plus que je tombe dans l’excès inverse et que j’accorde une trop grande gravité à ce qui ne relève que du détail. Je m’affaire donc à remplir et lancer le lave-vaisselle, puis m’empare de quelques grappes de raisin, les lave à grande eau et dépose au fond d’une corbeille à fruits que j’emporte avec moi dans le salon. Elle est sagement assise dans le noir face à la télévision, regarde une énième rediffusion d’Esprits criminels, tout en jouant machinalement avec un coussin qu’elle a posé sur ses genoux. À mon entrée, elle tourne le regard vers moi et ...
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