Le bouclier massaï
Datte: 12/08/2021,
Catégories:
ff,
frousses,
nopéné,
humour,
sorcelleri,
québec,
... Français.— Dieux nous…— À placé deux jolies créatures entièrement nues dans ma cuisine, coupai-je, et qui n’attendent que mon bon vouloir, messieurs, pour les honorer (là, j’écartai le bouclier). À ce que je sache, Dieu n’interdit pas les relations sexuelles entre un homme et sa femme, et avec sa tante, qui l’est par adoption s’entend. Hum ? Ils détalèrent en jasant et en yiddish sans doute. Gros soupir en refermant. Encore le carillon. Cette fois popa pompait. J’allai décrocher la longue lance qui accompagnait le bouclier et retournai répondre prêt à empaler ces autres importuns. Pourquoi pas ? — Ben voyons, Paul,tabarouette ! C’est qui ? Pierrette cette fois tandis que j’ouvrais encore. Un couple dans la cinquantaine qui me regarda comme… Enfin. La femme amena un petit appareil photo rose devant ses yeux et me posa. Le flash m’aveugla. — Le musée est ouvert, monsieur ? me demanda l’homme avec un sourire forcé. Madame Lemieux est là ? Ils s’étiraient tous les deux et se penchaient pour essayer de regarder dans la maison. — Paraît qu’elle va jouer dans un film ? demanda la femme tout en prenant une autre photo, mais par-dessus ma tête. Et une autre m’aveuglant encore. — C’est combien pour la visite ? demanda le mari.— Le musée est fermé depuis 32 ans, monsieur, et bonne soirée à vous deux ! dis-je en clignant encore des yeux. Maudit flash ! Ils tournèrent les talons, déçus. Bons débarras ! Et là, je vis la cause de tous ces damnés carillons. Marie avait laissé la grille ...
... ouverte, j’aurais dû y penser, mais j’avais mon étrange journée dans le corps. Celle-cise barrait automatiquement (quand on la refermait) et il y avait un écriteau dessus indiquant clairement qu’aucune sollicitation n’était permise et que le musée était fermé définitivement au public ; en français, en anglais, en espagnol et même en yiddish. Il y a une grosse communauté juive dans ce quartier. Je sortis dans l’air glacial pour la refermer. J’allais le faire quand soudain un grand démon noir surgit devant moi me faisant sursauter. L’ex de Tahina, le cave s’était caché derrière un buisson le long de la clôture, bouteille à la main, joues gonflées, et il me cracha encore au visage avant que j’aie eu le temps de lever mon bouclier. Il grommela du créole avant de s’enfuir en riant pour grimper dans une petite voiture mangée par la rouille, stationnée juste en face de l’autre côté de la rue. Je restai figé de surprise. Il démarra, mais l’embrayage se mit à grincer et il paniqua en essayant de faire jouer les vitesses. Là, je vis rouge, une sainte colère monta en moi, mon sang bouillait, sans réfléchir et par réflexe je projetai la lance de toutes mes forces vers le véhicule, le sourire d’une blancheur surnaturelle du Noir s’effaça et, apeuré, il se pencha rapidement. La lance se planta solidement dans la porte arrière avec un bruit de tôle déchirée. Il réussit à embrayer finalement et démarra en trombe, la petite voiture fit demi-tour sur les chapeaux de roues puis passa devant moi ...