1. Tranche de vie


    Datte: 15/08/2021, Catégories: romance, fh, couple, voisins, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme

    ... problème. Je mange de tout.— Alors à table. Le repas fut vite expédié. Je préparai deux cafés, puis je lui offris une cigarette. Nous avons fumé en silence, face à face, chacun perdu dans ses pensées. Je la trouvais belle, je me trouvais bien avec elle. Et si bien que je ne demandais qu’à aller plus loin ; je ne me sentais pas pressé par une urgence quelconque. — Je… Nous avons parlé en même temps. — Allez-y, je vous écoute, dis-je.— Non, vous.— Je voulais vous proposer de nous tutoyer.— C’est drôle, je voulais te dire la même chose. Je me sens bien ici avec toi. Ça fait longtemps que cela ne m’est pas arrivé. Une fois le café bu, les cigarettes fumées, la vaisselle rangée, nous sommes retournés au labo. Re-gants, re-blouses, lumière rouge. J’ai tiré et sorti les planches contact. Puis nous sommes allés au salon. J’ai posé les tirages sur la table et nous nous sommes retrouvés à genoux côte à côte à les regarder. — Je ne me voyais pas comme ça !— C’est comme ça que moi je te vois. Tu n’es pas d’accord ?— Celle-là est bien. Elle me plaît beaucoup, dit-elle en montrant une des deux premières prises. Mais… Elle approcha la planche de ses yeux. — Il y a quelque chose qui ne va pas ?— Regarde celle-là : je suis nue sur ton balcon.— N’exagérons rien. Disons que le soleil met en valeur certains trésors. C’est beau, non ?— Je ne sais quoi en dire…— On va l’agrandir, et si elle ne te plaît pas : poubelle. OK ?— Que vas-tu croire ? Que je t’allume ? Une fois mes jambes, une fois mes ...
    ... seins !— Deux fois les jambes, dis-je doucement. Et ce n’était pas de la provocation. C’était naturel, donc beau. Et puis, c’est de la faute du soleil. Son regard était devenu grave. Elle resta repliée sur elle-même quelques minutes. Puis se tourna vers moi : — Écoute, en trois heures de temps je me suis dévoilée devant toi comme jamais devant personne d’autre. Tu m’as vue différente de celle que je montre en public. Tu en sais plus sur mes goûts que bien d’autres qui me connaissent depuis des années. Jamais je ne me suis sentie aussi bien que chez toi et avec toi. Mais je te demande une chose : n’en profite pas ; laisse-moi intégrer tout ça. Promis ?— Bien sûr, mais promets-moi, de ton côté, de ne pas chasser ton naturel, OK ?— Promis. Nous sommes retournés au labo et nous avons tiré en grand format les photos qui lui plaisaient le plus. Quand nous en avons eu fini avec les portraits, j’ai sorti le négatif des lièvres et je lui ai fait un tirage pour elle. Dans le noir relatif de la pièce, nous nous sommes frôlés plusieurs fois, nos mains se sont touchées, nos corps s’attiraient et, à peine en contact, ils s’écartaient comme s’ils avaient peur de ne plus pouvoir se séparer. Je lui expliquai la technique utilisée, commentai les résultats, lui montrai comment obtenir telle ou telle modification. Ni l’un ni l’autre n’avions envie de terminer. Les photos trempaient dans le bac de rinçage et nous étions silencieux, face à face. La lumière rouge sombre baignait la pièce et donnait ...
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