Tranche de vie
Datte: 15/08/2021,
Catégories:
romance,
fh,
couple,
voisins,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
... d’après-midi. Ils avaient encore du travail avant de fermer. Nous voulions marcher un peu avant de rentrer. — Tu as de la chance d’avoir des amis comme les tiens ; Manuel d’un côté, Jean et Magaly de l’autre. Tu en a encore beaucoup comme ça ?— À Paris, non, ce sont les seuls. Au pays, quelques autres avec lesquels j’ai usé les bancs de l’école. Et toi, personne ?— Hélas non ! Quelques copines, mais sans plus. J’ai beaucoup bougé ces dernières années ; ça ne facilite pas les relations durables. Mais c’est peut-être en train de changer. Ça dépendra un peu de toi.— Hum… Que lui dire ? Elle semblait perdue, fragile, et tellement avide de trouver un point d’ancrage. Cela me faisait un peu peur. Main dans la main, nous montions vers la Butte. Autant je détestais la basilique, autant j’aimais la vue que l’on avait de son parvis. Nous y regardâmes le soleil se coucher avant de rentrer. L’un comme l’autre, perdus dans nos pensées, nous sommes arrivés en haut des escaliers. Paris s’étalait à nos pieds, et à l’Ouest le disque rouge-sang du soleil se faisait grignoter par les tours de La Défense. Peu de monde autour de nous, et à part les bruits de circulation qui nous arrivaient étouffés, c’était presque le silence. — Le ciel est rouge : il fera beau demain.— Tu joues les météorologues amateurs maintenant ?— C’est ce que disent les vieux, chez moi. En général, c’est vrai.— Comment c’est, un coucher de soleil là-bas ?— Tu verras bientôt si tu veux. Je vais y aller pour l’Ascension. ...
... Veux-tu venir ?— Tu m’emmènerais voir les lièvres le matin dans la brume ?— Ça et tout le reste : les forêts, les champs, les gens.— Tu pars quand ?— Le mercredi soir après le travail. Il y a un train de nuit et mon père vient me chercher à la gare. Je rentrerai le dimanche soir. Si tu veux je prendrai ton billet en même temps que le mien.— Je veux.— C’est comme si c’était fait. Nous sommes partis une fois le soleil couché, et nous l‘avons imité. Lundi matin Tout s’est passé comme si nous vivions ensemble depuis toujours : petit déjeuner, toilette, préparatifs divers sans honte ni inquiétude. Ce soir, elle sera là ; ce soir, je l’accueillerai à nouveau. Nous avons parlé de notre journée à venir, de ses cours, de mes dossiers. Je suis parti le premier, la laissant s’occuper d’Arthur avant d’aller au lycée. Un long baiser passionné en attendant l’ascenseur et nous nous sommes séparés, du moins physiquement. Son image ne m’a pas quitté de la journée, et même la pression habituelle de la maison n’a pas eu raison de sa présence. Mon travail a dû s’en ressentir un peu car Valérie m’a demandé à plusieurs reprises si tout allait bien. J’ai réussi à boucler ce que j’avais à faire dans les délais, mais pour la première fois, je me suis rendu compte que je devais faire un effort pour y arriver. À midi, je devais avoir l’air ailleurs et j’ai subi les plaisanteries des collègues. Il y était question de chats qui vivent la nuit et dorment le jour, des célibataires qui ont bien de la chance de ...