1. Tranche de vie


    Datte: 15/08/2021, Catégories: romance, fh, couple, voisins, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme

    ... l’ai emmenée chasser le sanglier, le lièvre, le lapin, avec les copains qui ont grandi. Elle a marché à mes côtés sur la trace des « grands noirs », les a vus défoncer du groin un champ de pommes de terre. Je l’ai emmenée avec moi à l’école du village, puis au lycée, puis à "la ville". Elle est venue aux soirées avec les copains, est restée dans l’ombre pour ma « première fois » et quelques autres. Nous avons fait ensemble les photos qu’elle avait vues dans l’album. Elle a compris mes dépits amoureux. — Voilà, tu sais tout, ou presque. Le reste n’avait pas d’importance, jusqu’à vendredi soir. Il n’était pas loin de minuit. Toujours blottie contre moi, elle ne disait rien. J’ai même cru qu’elle s’était endormie. — Tu en as de la chance d’avoir vécu tout ça… Tu as un passé, toi. À nouveau le silence. J’entendais sa respiration calme et profonde, paisible. Je n’osais pas bouger, de peur de rompre le charme. — Garde-moi ; j’ai l’impression qu’avec toi les choses sont simples. Solides. J’en ai besoin. Nous sommes restés encore un moment dans le fauteuil. Elle a frissonné. — Tu as froid ?— Non, sommeil ; un peu.— Viens, demain sera un autre jour. Nous nous sommes couchés et endormis très vite, sa tête au creux de mon épaule, ma main gauche sur sa poitrine. Mardi matin Pas de cours pour elle le matin. Je suis sorti du lit sans la réveiller. Je l’ai regardée un moment. Dans la nuit, nous avions repoussé la couette et elle était là, couchée sur le ventre, la tête au creux de son ...
    ... bras. Il y avait un contraste étonnant entre la couleur de sa peau et celle du drap, entre son visage de petite fille endormie et son corps de femme aux rondeurs tentantes, dont les hanches appelaient mes mains. Je me suis arraché à cette contemplation matinale et j’ai rejoint la salle de bain. Lorsque j’en suis sorti, elle était dans la cuisine et préparait le petit déjeuner. Une bonne odeur de café frais me chatouillait les narines, soulignée par celle du pain grillé. France Info en sourdine nous ramenait dans le quotidien, le monde des autres, avec ses petites phrases politiques, ces accidents et autres faits divers. Elle avait enfilé son déshabillé et noué négligemment la ceinture. Comme à mon habitude, j’étais à poil. Elle a sifflé entre ses dents, le sourire un peu ironique, les yeux brillants de malice. — Ciel, un homme ! Et dans quelle tenue…— Mais c’est une femme ! Dans ma cuisine ! Diable, je dois voir ça de plus près. Elle s’est jetée dans mes bras et nous avons échangé un long baiser. Lorsque nous y avons mis fin, la ceinture du peignoir s’était détachée. J’avais sa peau contre la mienne et une envie folle de la prendre là, sur la table de la cuisine, comme un hussard, sans autre forme de procès. Elle l’a senti et s’est esquivée, rajustant sa tenue. — Allez vous habiller, Monsieur. En voilà une façon pour dire bonjour à une dame ! Quant à vos mauvaises pensées, c’est non, sinon vous allez être en retard. Mais bon sang, qu’est-ce que je regrette, crois-moi. Elle avait ...
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