Tranche de vie
Datte: 15/08/2021,
Catégories:
romance,
fh,
couple,
voisins,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
... demoiselle. Il a envoyé les photos sur les bords du Tage. La légende dit que le copain d’un cousin de passage chez la grand-mère est tombé fol amoureux de la petite. Ils se sont mariés ; elle avait à peine vingt ans. D’après Manuel (le père), elle vit le parfait amour au pays. Chaque fois que je passe par le bois, je lui dis un petit bonjour. Quand j’y vais courir, il me garde mes affaires et mon mulet (une ancienne BMW réformée de la gendarmerie acquise pour une bouchée de pain aux Domaines). Je l’ai achetée après m’être fait voler mon vélo, un 14 juillet sur les quais alors que je me livrais à mon passe-temps favori : la photo. Manuel, c’est devenu un copain ; celui à qui je peux tout raconter. Il m’appelle « fiston ». Ça lui fait plaisir, et moi cela ne me gêne pas. Et tout à l’heure, quand j’aurai bien sué et craché toutes les cigarettes fumées dans la semaine, il m’offrira comme à chaque fois un petit verre de porto et me racontera sa semaine. Le soir, journée sans histoire : deux heures de footing, presque autant avec Manuel et sa femme. Des nouvelles de la petite et de sa progéniture. Retour à la maison. Douche, visite d’Arthur, préparer le repas, déjeuner, petite sieste, puis balade sur les Champs. Rien à draguer, peu de monde, ciel toujours gris. Retour à la maison. Miles Davis, Lionel Hampton, Verdi (le requiem). Le repas (léger : salade, fromage, un verre de Côtes du Rhône). Et pour finir, dodo. 2 mai 7 heures : réveil calme. Radio (France Info, pour les ...
... informations) et la bonne humeur de l’équipe de la matinale. Juste avant la météo sympa : beau temps sec et chaud pour la saison. Debout. La cafetière en route ; pendant qu’elle chauffe, une douche, rasoir, brosse à dents, brosse et peigne pour toison grise et calvitie naissante, traverser le couloir à poil. La cuisine ; bol de corn-flakes, yaourt, jus de pomme, et pour finir un espresso. Retour à la chambre ; je m’habille : veste, pantalon en toile. Faire le lit, ranger la salle de bain, rincer la douche, pendre les serviettes pour qu’elles sèchent. Retour à la cuisine. Mettre la vaisselle dans le lave-vaisselle pendant que coule le second espresso de la journée ; le boire, ranger la tasse. Un dernier tour dans l’appartement ; fenêtres fermées, rien ne traîne. On y va. Direction le garage. L’ascenseur arrive. Il y a quelqu’un sur le palier : une grande brune, cheveux mi-longs, BCBG, chemisier blanc, veste rouge, chaussures assorties, sac à main et attaché-case idem. Jamais vue, celle-là. D’où vient-elle ? Beau brin de fille. Je ne peux m’empêcher de la détailler : jambes longues et fines, belle poitrine, visage lisse, sourire ironique au coin des lèvres. La trentaine épanouie. — J’ai réussi l’examen ? me demande-t-elle lorsque nos regards se croisent. Des yeux verts immenses droits dans les miens.— En ce qui me concerne, oui. Mais ai-je mon mot à dire ?— Allez savoir… me dit-elle en sortant de la cabine au rez-de-chaussée. J’ai à peine le temps de réagir que la machine reprend sa ...