1. Tranche de vie


    Datte: 15/08/2021, Catégories: romance, fh, couple, voisins, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme

    ... route vers le sous-sol. En allant au box où dort mon mulet, je décortique ses derniers mots. Qu’a-t-elle bien voulu dire ? Qui est-elle ? Ce soir, en rentrant, je jetterai un œil aux boîtes aux lettres. Des fois, comme ça, sait-on jamais… Mais au cinquième, nous ne sommes que deux : l’instit et moi. Qui peut-elle bien être ? Mettre le casque, démarrer et sortir l’engin. Fermer le box. Un coup de bip pour ouvrir la porte du garage et me voilà dans la rue. Un coup d’œil à droite, et à gauche au cas où elle serait encore là plus que par sécurité, avant de remonter la rue. Rien. Elle a disparu. Bon, oublier la miss et se concentrer sur la conduite. C’est assez casse-gueule comme ça sans, en plus, penser à autre chose. Tout va bien ce matin. Pas d’embouteillages. Il faut croire que le pont possible a tenté beaucoup de monde. Temps record pour arriver au bureau. Je suis le premier. Ça arrive, mais ce n’est pas une habitude. Quelques minutes plus tard, Valérie Leroy, la secrétaire du big boss. Mariée, deux enfants, quarante ans, bien conservée. Radio Moquette dit qu’elle et le boss… mais rien de moins sûr. — Bonjour ! Beau temps ; envie d’être en week-end,— Pas comme hier.— Pas beaucoup de monde aujourd’hui.— Non. Café ?— Café. Après les banalités d’usage, nous voici tous les deux silencieux devant la machine à café. Du vrai. Je suis comme le patron : il n’aime que l’espresso. Donc le matériel est étudié pour, et c’est très bien comme ça. Arrivent ensuite et ensemble le responsable ...
    ... des achats et le directeur commercial. Re-banalités, et nous voici maintenant gobelet en main à boire notre café. Puis chacun rejoint son bureau. La journée commence. Mon travail consiste à répondre à des appels d’offres pour des marchandises diverses, la plupart du temps des matières premières mais aussi des équipements techniques de pointe ; en fait, tout ce qui peut s’acheter et se vendre. Des fournisseurs à peu près partout dans le monde et des clients répartis de la même manière. Je prépare les dossiers en liaison avec les achats et le commercial, et les transmets une fois bouclés. Je n’en entends plus parler jusqu’à la réponse finale : champagne ou soupe à la grimace. J’ai réussi à séparer ma vie en deux parties : le professionnel et le reste. Chaque segment est bien cloisonné et je me refuse à mélanger les deux. Question de principe. Donc pas de péché dans l’évêché, mais pas de travail pendant les loisirs. La matinée se passe sans relief. Pas de coup de massue, pas de travail donné à 11 h 55 pour midi, la veille bien évidemment. Midi : repas avec les collègues ; peu de monde, beaucoup en pont. Table réservée chez Pierre et Dany, restau du coin de la rue, cuisine familiale et inventive, prix légers, café compris ! Nous y avons nos habitudes et faisons partie du fonds de commerce. Après-midi studieux mais calme comme le reste de la journée. — Bon week-end ; à lundi. Je suis dans la rue, casque sur la tête, moto en route, retour à la maison, arrêt tabac, pain, moto dans ...
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