Tranche de vie
Datte: 15/08/2021,
Catégories:
romance,
fh,
couple,
voisins,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
... tee-shirt, mon père était revenu du jardin. Il offrit à Margaux quelques brins de muguet tardifs. Elle le remercia, et après avoir demandé à ma mère un petit vase, monta les installer sur la table de nuit dans notre chambre. Peu après, nous sommes partis pour Sarlat. Dans la voiture, les hommes devant, les femmes derrière, nous avons parlé de tout et de rien. Nous sommes arrivés à Sarlat vers 13 heures, juste à temps pour passer à table. ____________________ Je lui avais promis une séance de chasse photo ; le samedi matin fut propice à cette activité. Nous nous sommes levés tôt, habillés chaudement et avons pris à pied la route de la forêt. Dans son sac à dos, elle emportait un solide casse-croûte et une thermos de café. Je portais le matériel photo. Au lever du soleil, nous étions à pied d’œuvre, en lisière du bois, sur le champ où j’avais photographié les lièvres. Par bonheur, l’ambiance était à peu près la même. De longues écharpes de brume flottaient à ras le sol. L’air était calme, les feuilles des sommets bougeaient à peine dans un léger souffle de vent. Nous avons repéré un fossé peu profond, bardé de grandes herbes sèches. Nous nous y sommes cachés, allongés l’un contre l’autre, le matériel devant nous prêt à servir. Nous n’avons pas eu à attendre très longtemps : un chevreuil est arrivé. Un mâle. Il a flairé le vent, attentif à tout ce qui pourrait annoncer un prédateur, puis il a commencé à brouter quelques pousses d’herbe nouvelle. Nous retenions nos souffles. ...
... Dans les rayons du soleil levant, sa robe fauve prenait des reflets d’or sombre. Je sentais le bras de Margaux sur mes reins. J’ai fait quelques clichés. Un peu plus tard, c’est elle qui vu la première la femelle. La bête est restée longtemps au bord du bois. Sa tête seule dépassait des carottes sauvages et des chardons secs. À petits pas précieux, elle est entrée dans le champ. Quelques mètres derrière elle, un jeune faon la suivait. Le mâle ne leur prêtait aucune attention. Elle se mit à manger, le petit sautant et cabriolant autour d’elle. — C’est beau… me souffla Margaux à l’oreille. Ils vont rester longtemps ?— Je ne sais pas. Quelques minutes ; un quart d’heure au plus. J’ai encore fait quelques photos. Nous avons vu un couple de faisans traverser le fond du pré, se poser un bref instant puis repartir dans un grand froissement d’ailes caractéristique. Le bruit a dérangé les chevreuils ; les têtes des adultes se sont redressées, traduisant l’inquiétude des animaux. Le jeune, lui, continuait ses cabrioles. Nous ne bougions pas, souffle court, essayant de nous fondre le plus possible dans notre abri. Encore quelques photos. D’un coup, sans que rien ne nous le laisse prévoir, les trois bêtes se sont enfoncées dans la forêt. Nous avons compris un instant plus tard quand un couple de renards est apparu à quelque distance de nous, sur le même côté. Nez à terre, écartés d’un jet de pierres, ils ont traversé le terrain découvert. En passant la lisière, l’un des deux a glapi, ...