1. Tranche de vie


    Datte: 15/08/2021, Catégories: romance, fh, couple, voisins, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme

    ... d’abréger leur séjour et de rentrer ; ils ont eu des places en fin de journée sur un vol Air France avec correspondance. Je lui propose de les emmener à l’aérogare puisque lui-même sera reparti. — Tu prends le temps qu’il te faut sans compter. Je préviens Valérie : elle sera à ta disposition quoi qu’il arrive. Tu fais ce que tu veux pour elle : quel que soit le prix, la maison prendra en charge. Je passerai chez toi vers 20 heures. J’en finis avec la paperasse, les flics, les pompiers, puis je rentre chez moi. Il me faut prévenir le grand-père ; c’est fut pénible, il est littéralement effondré. — Laissez-moi seul ; je ne pourrais supporter personne.— Dès que je saurai quelque chose, je vous tiendrai au courant. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je suis là.— Merci, mais maintenant partez. Arthur vient. Visiblement, il sent quelque chose. Il tourne un moment dans l’appartement. Je le trouve, plus tard, allongé sur le lit, à la place où elle se couchait. Le téléphone sonne : l’hôtel me propose de me ramener nos affaires ; j’accepte. Je téléphone à mes parents ; ma mère veut monter me rejoindre, mais je l’en dissuade. Plus tard, nous verrons… Je vais dans le bureau. Je sors notre album, que je feuillète longuement, engourdi, désemparé. J’entre dans le labo où je tire un portrait d’elle en grand tout en développant les photos de notre week-end. Cela m’occupe jusqu’à l’arrivée de Christian. Il reste jusqu’à 21 h 30. Le chasseur de l’hôtel ramène nos affaires. À nouveau seul, ...
    ... j’appelle l’hôpital. Une infirmière me répond : — État stationnaire. Elle ne souffre pas, nous y veillons. Nous faisons tout notre possible. Je la remercie. Je me couche vers 23 heures, avec un cachet. Sommeil lourd. Sans rêves. ____________________ Le dimanche, j’accompagne les frères Wang et leurs épouses à Roissy. Pas facile pour moi. Probablement pas pour eux non plus. Nous parlons peu. Je suis soulagé de les voir embarquer. Ils doivent l’être aussi. Je passe à l’hôpital. Quelques minutes avec Margaux, seuls. Je lui parle. Je l’embrasse, la touche. Son corps est toujours là ; mais elle, où est-elle ? Le tube d’assistance respiratoire déforme sa bouche, donnant à son visage un air crispé. Elle a été opérée pour réduire la fracture du bassin. Un énorme pansement cache sa hanche. Son bras est maintenu en extension dans une gouttière en matière plastique. Son corps est à peine couvert, juste un drap au niveau du bassin. La voir exposée comme cela aux regards de tous ceux qui passent, même s’ils sont peu nombreux, me met mal à l’aise. Moi qui l’ai vue si belle, j’ai du mal à la reconnaître. J’ai repéré le moniteur ECG. Chaque jour quand je lui parle ou quand je la touche, je guette une réaction. Il y en a : certaines courbes sont amplifiées, mais je n’y comprends pas grand-chose. Il faudra que je me fasse expliquer. Une infirmière passe la tête par la porte : — Je peux vous aider ?— J’arrive. J’embrasse le front de Margaux, lui touche la main et sors de la pièce. — Le docteur ...
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