1. Recherche infirmière


    Datte: 20/08/2021, Catégories: ff, fbi, Collègues / Travail médical, revede, nopéné, init, nonéro, confession,

    ... troisième mort, le quatrième nous a vidées de notre joie de vivre. Dans notre position, la bouche de Babou est à dix centimètres de la mienne. Dans mon marasme émotionnel, surgit comme une pulsion. Je tourne la tête et dépose un doux baiser sur la bouche de Babou. Comme ça, sans réfléchir ! Juste une envie de sensualité et de chaleur pour me raccrocher à la vie. La douceur de ses lèvres me surprend. C’est bien la première fois que je baise une femme… Je ne goûte que les hommes et le plus souvent à moustaches. Que c’est soyeux et tendre. Doux comme un prépuce C’est exactement ce qu’il me faut. Un sursaut de conscience me rappelle que je suis au travail, que je suis hétéro, que je lave une femme morte, que j’ai honte, que je fais n’importe quoi, que je suis en train de casser tout mon monde, ma réputation et la confiance de Babou. Moi homo ? Mais d’où ça sort ? Mais qu’est-ce que j’ai fait ? Je regarde Babou avec culpabilité. Son sourire me décontenance complètement. Je ne comprends plus rien. Je dois être rouge pivoine et ridicule avec un gant de toilette humide à la main. Je me fais l’image d’une conne atroce. J’en pleure. C’est ma Babou qui me sauve en lâchant la morte (splong, le sommier couine) pour m’attraper la nuque et me rouler un patin goulu. Au début de l’aventure, je serre un peu les dents. Sa langue rentre quand même dans ma bouche et le bonheur revient comme un instant avant. Je me repais de cette volupté comme un enfant tète sa mère. Petit à petit, nous reprenons ...
    ... le pas sur les émotions. Nos lèvres se quittent lentement et nos regards se suivent. La morte n’a pas bougé. Je pense à elle et à toutes les histoires que nous nous racontons entre infirmières de nuit, au sujet de l’instant transitoire, le passage de la vie à l’inconnu ; la mort, c’est ou ce n’est pas le néant ? Et si, comme dans les films, cette femme nous observait désincarnée d’un coin de la chambre ? Que penserait-elle de nous ? De notre geste ? Ça, ça va être coton à savoir. Je ferme la radio délire. On termine le boulot presque en sifflotant. Nos regards s’évitent toujours jusqu’à notre départ. Le professionnel reprend le dessus. L’arrivée des collègues de jour et le récit non exhaustif de notre nuit, nous permet de reprendre contenance, Je rentre à la maison. Petit déjeuner vite fait, bises aux gamins qui dorment et je retrouve mon mari en pleine forme triomphante sous la couette. J’aspire sa belle queue un moment puis il me prend en levrette comme un bûcheron avec son manche qui me pilonne le fond du vagin. Je m’endors après l’orgasme hétérosexuel vite fait de 8 h 10. 14 h 15. Je suis éveillée sous la couette et je pense à cette nuit et à Babou. Confusion des sentiments dont je ne sais quoi penser. Qui suis-je ? Moi homo ? J’aime Babou ? J’aime le sexe ? Ça au moins, c’est certain, mais le sexe des femmes ? Un sexe comme le mien ! Et puis, toucher des seins ! Et une foune ! Vu l’effet que cela me fait de penser à tout cela, je dois bien me rendre compte que oui, j’en ...