Madame... (4)
Datte: 27/08/2021,
Catégories:
Divers,
... votre serviteur. Vous quitter, ce serait commettre l’irréparable, perdre tout, vous, elle, vos servantes, autant crever de votre main si un jour l’idée me venait. » Mademoiselle est émue, la couturière s’empresse de venir lécher ces larmes qui embellissent le visage de Mademoiselle. Moi, pour mon compte, comme pour mieux affirmer ma soumission à cette femme, je me couche sur le sol glacé, baise ses pieds nus, les suce avec dévotion. Cette fois, impossible de faire marche arrière. Adieu mon ancienne vie, vive la nouvelle ! Après le départ, mensuration en poche, de la couturière, sur ordre de madame, je me promène nu, entièrement ? Non, je me pare d’un ridicule tablier blanc autour de ma taille. Chaque fille de mademoiselle peut, en tout temps, m’obliger. Si cela ne se fait pas, je me donne à chacune du mieux que je peux. Aujourd’hui, je ne suis plus le jeune et fringant jeune homme. Mademoiselle nous a quitté, la couturière ne sait plus qui elle est, elle a croisé un certain Aloïs. Moi, je vis dans cette maison, toujours entouré de jeunes femmes. Si je peux une ou deux fois par jour, c’est juste pour me souvenir. Quant à ...
... ma mémoire, en fait, elle m’est revenue deux mois après mon retour dans cette demeure. Par petites touches successives au début. J’ai décidé de ne plus me souvenir que je me souvenais, oubliant tout de mon passé. J’avais découvert ma vraie vocation, aimer une femme hors norme. Comme dirait un certain Gabin dans sa chanson : " Je sais ! " Quatre-vingt-douze coups ont sonné à la pendule. Je ne suis plus à l’automne de ma vie, c’est l’hiver qui s’en vient, la porte de sortie n’est pas loin. Je me souviens de tout, dans les moindres détails. Sauf que parfois, je m’embrouille, je mélange. Mais il y a Clélia et Caroline, elles me sont restées fidèles. Elles sont aussi là pour remettre bonne ordre dans ma mémoire. Une suite, oui, peut-être, mais le temps presse, il devient juste plus rare à chaque jour qui passe. Une suite, vous en dites quoi, mes amours, on en remet une couche? Un cinquième chapitre? Après tout, nous étions encore jeune, fougueux, toujours prêt à donner et recevoir pour Mademoiselle. Ce ne serait que justice pour elle, notre Maîtresse, notre guide dans les profondeur abyssale du vice et de la perversion. ypaycch