Les vieux messieurs indignes...
Datte: 16/11/2017,
Catégories:
prost,
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... eux ! Serait-ce à dire qu’en chacun de ces vieux messieurs dignes sommeille un uhlan, un Hun ? Soldatesque barbare s’il en est, qui faisait fuir femmes, vieillardes et jeunes vierges à l’annonce de leur approche, de peur que leur vertu soit mise à mal et que leur fin de vie soit plus que raccourcie ! N’imaginez surtout pas leur proposer pareille comparaison, sous peine de prononcer là des paroles blasphématoires… Non, pour les vieux messieurs dignes, leur dignité résidait surtout dans la façon dont ils pouvaient compter fleurette, faire la cour à une dame ou demoiselle - c’est en tout cas ce qu’ils vous affirmeront, la main sur le cœur. Car en ces temps-là, la mère de famille veillait à ce que sa progéniture féminine arrive intacte au mariage, et pas question de transiger sur cet état de fait. Aussi, les vieux messieurs dignes allaient-ils perdre leur gourme dans les bouges et les lupanars locaux, s’étourdissant dans les bras de matrones au sourire aussi avenant que commercial, à la cuisse lourde, aux seins flasques et à la fesse dodue. Là, ils apprenaient les prémices de l’amour tarifé, qui autorisait toutes les fantaisies et ils prenaient goût à la chose. Il y avait aussi, à portée de main – si l’on ose dire - un terrain de chasse et de jeux qui pouvait leur permettre de faire le tour du monde des mœurs et coutumes amoureuses, sans sortir de leur cambrousse. C’était l’époque où le pays des vieux messieurs dignes débordait largement des frontières actuelles. De l’Asie à ...
... l’Afrique en passant par l’Océanie et l’Amérique, toutes les races pouvaient faire l’objet de convoitises, d’expérimentations amoureuses et de comparatifs, car toutes venaient trouver refuge ou étaient expédiées,manu militari, en métropole. La chair fraîche ne manquait jamais et les arrivages étaient salués par des festivités où les tenues protocolaires étaient réduites à leur plus simple expression, c’est-à-dire rien. Et les salons des maisons spécialisées se transformaient en une foire aux esclaves modernes aux parfums exotiques et aux goûts de l’interdit et du dangereux. Les mères, pourtant conscientes des dangers que couraient leurs rejetons, préféraient pourtant les savoir à quelques lieues de leur giron plutôt que guerroyant ou parcourant les forêts tropicales ou équatoriales humides, lointaines et dangereuses ou risquant d’engrosser tout le quartier. Certaines, à ces époques lointaines, fermaient même les yeux sur des amours ancillaires, encore moins dangereux que la fréquentation de maisons dites closes. Cette tolérance acquise et permissive laissait supposer par la suite une continuation de la chose et ouvrait les portes à bien des situations qui, aujourd’hui, font rire benoîtement le public des théâtres de boulevard mais ont fait pleurer bien des femmes. Tolérant l’expérimentation contrôlée et espérant la garder sous contrôle, beaucoup de mères d’une unique progéniture mâle, poussaient leurs graçons dans les bras de soubrettes bien souvent niaises. La jeune fille y ...