Chloé neuve
Datte: 28/08/2021,
Catégories:
f,
jeunes,
vacances,
plage,
amour,
revede,
miroir,
odeurs,
Masturbation
prememois,
... équipage, blottie dans le fauteuil de son père, dévorant des sandwiches au cheddar et des œufs durs, une jambe impudiquement posée sur l’accoudoir, l’autre allant et venant dans le vide, insoucieuse des miettes qui tombaient sur son ventre, seulement consciente de l’absence de tout regard, de tout avis, de tout jugement. Elle était merveilleusement seule, à l’écart du monde, avec mille possibilités au creux de l’âme. Elle observait le décor familier, les meubles au milieu desquels elle avait grandi, qui dataient d’avant elle pour la plupart, objets rassurants, pérennes, qu’elle était sûre de trouver à leur place, même ce matin-là où la maison était inanimée. Elle avait souhaité cela, oui, elle voulait ces moments, rares en définitive, où elle se retrouvait maîtresse de l’espace et du temps, libre, si libre, libre à en crever, moments volés qui n’avaient peut-être pas leur place dans la vie d’une jeune fille de dix-huit printemps mais qu’elle désirait tout en les redoutant, car la solitude alternativement pouvait éblouir ou inquiéter, comme à ce moment précis. Elle avait fini son repas improvisé, il était près de midi et bientôt l’ennui allait apparaître, l’ennui qu’elle redoutait plus encore que la souffrance. Il fallait faire quelque chose, occuper le temps qu’il restait avant l’arrivée des cousins. Prendre une douche. Ou un bain. S’habiller, évidemment. Ranger le salon. Par réflexe elle renifla ses doigts, sourit en retrouvant l’odeur puissante qui s’en dégageait encore. ...
... L’odeur secrète, indice de sa dépravation et dont il allait falloir se débarrasser. L’odeur qu’elle allait regretter. Elle réfléchissait aux trois semaines qui s’annonçaient. Sandrine dormirait dans la banquette convertible sur laquelle, malgré sa dureté, elle aimait lire des après-midi entières. Elles la rapprocheraient de son lit pour pouvoir se parler facilement à voix basse, le soir avant de glisser dans le sommeil. Elle devrait faire attention, attendre que sa cousine soit profondément endormie avant de pouvoir se caresser, et surtout ne pas la réveiller, frottements sous la couette, soupirs, gémissements, tout cela il lui faudrait le taire, le dissimuler. Elle savait comment faire, il suffisait de se mettre à plat ventre, allongée sur son bras droit pour étouffer les bruits, le visage enfoui dans le traversin, les dents plantées dans le tissu pour asphyxier les cris. Mais peut-être Sandrine se posait-elle les mêmes questions ? C’était un sujet délicat, elle ne se voyait pas lui poser franchement la question. Elle s’efforça de se représenter sa cousine en train de se masturber. Ce n’était pas très difficile à imaginer, et suffit à l’exciter de nouveau, ce qui la surprit. Elle n’avait jamais songé à Sandrine dans un tel contexte. Ce n’était pas à elle qu’elle pensait lorsqu’elle se donnait du plaisir, d’ailleurs dans ces moments-là elle n’évoquait rien de précis, à l’exception de Marie-Laure. Marie-Laure avait un an de plus que Chloé, elle avait redoublé sa terminale C. ...