1. Chloé neuve


    Datte: 28/08/2021, Catégories: f, jeunes, vacances, plage, amour, revede, miroir, odeurs, Masturbation prememois,

    ... Elles ne se connaissaient pas réellement, Chloé avait suivi une filière littéraire et, déjà à cette époque, ces deux mondes ne se côtoyaient guère, mais les hasards de l’organisation scolaire les avaient amenées à se retrouver ensemble pendant les cours de sport. Dans les douches et les vestiaires, sans jamais lui parler, semaine après semaine Chloé avait guetté la jeune fille, examiné à la dérobée son corps de femme, si différent de son corps à elle, elle l’avait regardé avec envie, et ce n’était pas difficile car Marie-Laure ne se signalait pas par une pudeur excessive, elle chahutait sans gêne avec ses amies, parfois dans le tohu-bohu il arrivait qu’elle frôle Chloé et celle-ci, l’espace d’une seconde, pouvait éprouver sa fraîcheur douce, en conserver le souvenir, s’en émouvoir des semaines durant. Ce qui la fascinait le plus chez Marie-Laure, c’étaient ses hanches, larges déjà, et sa toison brune, extrêmement fournie pour son âge et qui remontait vers son nombril en une petite rivière sombre. Sans doute devait-elle déjà s’épiler régulièrement pour éviter que ce taillis ne déborde le maillot, une pièce réglementaire imposée par le règlement du lycée. Les garçons la regardaient avec une concupiscence dévote, ils appréciaient ses fesses épanouies, la lourdeur inhabituelle de ses seins qui tranchaient avec une brutalité sensuelle sur ceux de ses camarades. Au milieu des corps opalescents alignés le long du plongeoir, celui de Marie-Laure, éclatant de santé, rond, vigoureux, ...
    ... bronzé, se remarquait immédiatement. Chloé l’admirait muettement, déchirée entre l’envie de lui ressembler et le désir de s’y attacher. Rien n’était possible, l’autre ne la regardait même pas, mais peu à peu en elle l’impatience s’était installée, elle s’était mise à attendre les cours de gymnastique et de natation, à les espérer, amoureuse sans le savoir ni pouvoir le formuler, comme on peut l’être à cet âge, confusément bouleversée par ce qu’elle ressentait. Lentement, profitant de la moindre occasion pour s’en rapprocher, elle avait appris tous les détails du corps de Marie-Laure, le grain de sa peau, l’arrière de ses genoux, la forme de sa bouche, l’implantation de ses cheveux, le dessin de ses chevilles et de ses poignets, l’ombre de ses aisselles, elle savait tout, l’ensemble et les fragments, elle les aurait tous reconnus, si on lui avait présenté les photos de cent chutes de reins, ou de cent épaules, ou de cent omoplates, elle aurait identifié les siennes sans une hésitation, c’était sa façon de l’aimer, mutique et désespérée, entre violence et résignation. Les nuits qu’elle passait dehors, dans le froid et le danger, c’est à la poursuite de Marie-Laure qu’elle les consacrait. Elle la cherchait plus ou moins consciemment, sachant qu’il n’y avait qu’une chance sur un million, voire beaucoup moins, pour qu’elles partagent ce penchant insane pour la solitude et les ténèbres, pour qu’elles se rencontrent sur une plage, ou derrière le cimetière à bateaux, ou dans la forêt ...
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