Chloé neuve
Datte: 28/08/2021,
Catégories:
f,
jeunes,
vacances,
plage,
amour,
revede,
miroir,
odeurs,
Masturbation
prememois,
... qui s’étirait en longueur derrière le terrain de sport. Mais tout en marchant c’était son prénom qu’elle murmurait pour elle-même, pour rien, de temps en temps, comme une consolation occulte. Marie-Laure… Marie… Elle avait remarqué que ses amies l’appelaient Marie tout court, et sa singularité c’était de respecter ce prénom dans son intégrité, de faire l’effort de le prononcer tout entier, Marie-Laure, elle s’en mettait plein la bouche, et parfois il lui revenait aux lèvres avec une sorte de fureur lorsqu’elle se frottait le sexe, elle imaginait les effluves qu’elle devait dégager dans son propre lit, une odeur qu’elle voulait fauve ; au cours d’une séance d’athlétisme où pendant plusieurs minutes elles s’étaient retrouvées côte à côte, elle avait réussi à mémoriser les nuances de sa sudation, et maintenant il lui était facile de déchiffrer ce qu’elle devait sentir le soir, et plus encore le matin, après la nuit, ce que devaient exhaler ses draps, elle se représentait la scène avec une précision angoissante, Marie-Laure s’étirant, repoussant ses couvertures, ouvrant les cuisses pour sortir de son lit, elle rêvait à son sexe offert alors, encore humide peut-être, outrancièrement velu, elle rêvait aux mouvements de son corps tandis qu’elle se lavait, elle savait comment elle s’y prenait, elle avait si souvent vu la mousse nimber ses poils, et sa main y plonger, elle savait aussi comment s’érigeaient ses seins sous le fouet de la douche, et sa façon de secouer la tête pour faire ...
... passer sa chevelure d’un côté à l’autre, ses cheveux longs, d’une nuance particulière, entre noir et châtain, et qu’elle ne caressait qu’en songe, elle aurait voulu s’y noyer, les étendre sur elle, sur sa minceur, ses courbes absentes, elle aurait voulu que Marie-Laure la fasse disparaître sous elle, dans sa chambre du troisième étage, avec juste ses mains ancrées à ses épaules de nageuse qui seraient apparues comme un témoignage : je suis vivante et je l’aime. Chloé rêvait de ce corps couleur de plage, en comparaison duquel le sien paraissait si frêle, presque maladif, elle rêvait de le toucher, de l’étreindre, de s’y confondre. Elle veillait à rester discrète, c’était une rage intérieure qui jamais n’affleurait, mais les soirs de piscine, lorsqu’elle avait pu, de longues minutes durant, protégée par la masse anonyme, regarder Marie-Laure, s’emplir de son souvenir, elle rentrait avec des fourmillements au ventre, s’enfermait sous la douche et alors sa main enfin la libérait, ses longs sanglots de jouissance et d’amour étouffés par le bruit du jet, elle finissait assise, les pieds en appui sur la paroi de céramique, la pression de l’eau réglée sur le maximum, brûlant son corps qui se tordait sous les assauts de son imaginaire, et ensuite elle restait là, comme sidérée d’elle-même, de tout ce que son cœur pouvait abriter, jusqu’à ce qu’elle se décide à se relever, à couper l’eau, à émerger du nuage de vapeur qui envahissait la pièce pour se sécher, vidée par l’effort. Parfois ...