1. Mama Tebah - Flor de Cuba


    Datte: 28/08/2021, Catégories: fh, fagée, grosseins, groscul, pénétratio, portrait, couple,

    ... bien la viande de ses mains puissantes pour attendrir la chair. Elle roule ses grosses fesses en rythme devant son plan de travail. Elle coupe l’ail et les oignons en reniflant ses larmes.« C’est bien vrai que l’amour fait pleurer » se dit Mama Tebah en reniflant devant sa poêle. Elle se souvient comme elle chialait dans la fabrique de cigares où elle travaillait étant plus jeune. Elle roulait des cigares toute la journée dans la fabrique « Roméo et Juliette ». La fabrique avait été nommée ainsi parce que, pour distraire les ouvrières, une liseuse lisait et relisait inlassablement l’histoire de Roméo et Juliette de Shakespeare. Immanquablement à l’acte final quand Juliette se suicidait, Mama Tebah fondait en larmes.« La pauvre, elle aura même pas eu le temps de faire un câlin à son bel amoureux », pensait-elle. Elle pleurait et reniflait fort et le contremaître l’engueulait, le tabac était mouillé de larmes. Maintenant, elle jette les oignons coupés dans l’huile chaude, elle aime bien ce bruit léger de friture, et les oignons qui brunissent et se racornissent avant de faire une pâte souple et dorée.« Alors ça vous chatouille mes chéries ». À la radio, la voix de Gloria Estefan chante« Desnudate », ça l’échauffe encore un peu plus… Elle fait bouillir de l’eau et puis elle prend de grosses poignées de riz qu’elle lance dans l’eau bouillante. En tombant dans l’eau chaque poignée dégage un nuage de vapeur. Mama Tebah s’imagine en sorcière vaudou qui jette un sort sur Carlos.« ...
    ... Carlos, tu as intérêt à être à la hauteur tout à l’heure, pourvu que ces petites pimbêches du bordel de San Juan ne t’aient pas épuisé. » Elle fait rissoler la viande puis elle rajoute les épices. C’est surtout ce défilé de senteurs qui éveille ses sens. Elle sent la coriandre moulue et en goûte une pointe sur ces lèvres, elle aime son picotement sur la bouche. En dansant toujours sur le rythme de la salsa qui sort de la radio, elle en met deux cuillérées dans le fait-tout. Elle prend ensuite le curcuma dont elle adore la belle couleur jaune et le parfum léger, elle s’imagine en poudrer le bout de ses seins et les faire rouler devant les yeux de Carlos. Deux grosses mamelles noires couronnées de deux aréoles d’or, comme deux écus. Le cumin a le parfum profond et entêtant des caresses intimes. Elle ferme les yeux pour laisser cette odeur pénétrer en elle et se délecter de la sensation, puis elle en rajoute trois bonnes cuillers dans le fait-tout. Enfin le gingembre, la plus sexuelle de toutes les épices, il enflamme le corps et de cette brûlure naît une irritation et une tension comme avant le plaisir. Elle rajoute quand même trois pointes de piment pour saupoudrer de feu ce mélange déjà volcanique. Elle goûte le plat avec une cuiller…« Mmmmh, par Yemanya et par tous le orixas que c’est bon », se dit-elle. Mama Tebah, toujours d’humeur aussi joyeuse, se raconte une blague.« Il faut toujours un fond de Salsa pour bien réussir un sauce. » Elle incorpore le porc et les oignons afin ...