Angoisses et consolation
Datte: 01/07/2017,
Catégories:
f,
fh,
fagée,
inconnu,
grosseins,
bizarre,
bain,
amour,
cérébral,
revede,
Masturbation
nopéné,
initiatiq,
Ce texte est la suite des n° 11491, "La rencontre", 11536, "La découverte" et 11632, "Face à face", dont la lecture permet de mieux comprendre l’histoire et surtout les réactions des protagonistes. Le précédent épisode se terminait par : Au bord des larmes, je réunis les affaires que j’avais l’habitude de prendre avec moi en vadrouille, et je mets la maison en ordre pour une absence de durée indéterminée. Après mûre réflexion, je me dis qu’il pourrait être raisonnable de rendre visite à Saint Guilhem, dans son abbaye de Gellone. Il semble lui avoir fait la meilleure impression, celui-là. Peut-être détient-il même le premier signe qu’elle me destine. Il n’y a malheureusement aucune trace de Marine dans l’abbatiale. Aucun signe du destin non plus pour me guider, même si, troublé par ce qui vient de m’arriver, je ne suis certainement pas aussi réceptif que je devrais l’être. Je perçois seulement que la cloche de l’église égrène six coups lorsque je remets mon sac sur mes épaules. Déjà dix-huit heures ? Avec les deux heures d’avance qu’elle a sur moi, Marine a le temps de passer le col du Ginestet et de filer sur les Lavagnes avant la nuit. Dans ces contrées, je n’ai aucune chance de la rattraper, ni d’anticiper son chemin pour la retrouver, tant les possibilités sont nombreuses. Je ne suis de toute façon plus assez entraîné à la marche pour cela. Je ne sais pas pourquoi, mais depuis que j’ai quitté ma maison j’ai le sentiment qu’elle va se diriger vers le parc national des ...
... Cévennes, et donc passer en premier la barrière montagneuse qui entoure Saint-Guilhem-le-Désert. Le peu qu’elle m’a raconté de son périple me laisse penser qu’elle pourrait vouloir se rendre à Puy-en-Velay, point de passage traditionnel du Chemin, et y achever sa quête mystique, mais sans retourner à Arles, dont elle venait avant de se réfugier chez moi la première fois. Le passage par Saint-Maurice-de-Navacelles, le Vigan et Florac, puis le chemin de Stevenson pourrait être un choix qui lui correspond, tant il permet de découvrir un nombre incroyable de hauts lieux de l’humanité, sans revenir exactement sur ses pas au retour de Compostelle. Je décide de faire de même, en espérant que les énergies émanant de ces lieux m’apporteront de quoi trouver quelques réponses aux questions qu’elle a soulevées. Puissé-je être plus conforme à ses aspirations, et m’offrir à elle riche d’expériences constructives, s’il m’est accordé de la revoir un jour. Arrivé à l’ermitage de Notre-Dame-de-Lieu-Plaisant, je m’arrête tant pour faire le point sur mon entreprise un peu hâtive que pour reprendre des forces, et boire à la source, comme le veut la tradition. Même si je n’ai jamais fait de pèlerinage au sens strict du terme, j’ai suffisamment bourlingué pour savoir ce qui se passe au plus profond d’un marcheur de longue distance. Et je me dis qu’il doit y avoir autant de raisons de se lancer sur le Chemin que de pèlerins. Qu’en est-il pour moi ? Mon premier mouvement, totalement irrationnel, était de ...