Angoisses et consolation
Datte: 01/07/2017,
Catégories:
f,
fh,
fagée,
inconnu,
grosseins,
bizarre,
bain,
amour,
cérébral,
revede,
Masturbation
nopéné,
initiatiq,
... suivre Marine pour éviter de la perdre. Pourquoi m’accrocher ainsi à elle ? Elle a probablement progressé dans son évolution personnelle bien au-delà de ce que ne pourrai jamais comprendre. Le fait de partir seul dans les montagnes des Cévennes changera-t-il quoi que ce soit à cela ? D’ailleurs, sans elle, comment me transformer, comment distinguer mes guides potentiels des faux prophètes ? À l’inverse, pourquoi vouloir changer, et surtout pourquoi changer pour elle ? Parce qu’elle m’a fasciné par ses dons amoureux ? Parce qu’elle m’a tenu tête ? Parce qu’une représentation idyllique de la Femme sommeille en moi, que Marine a incarnée en se faisant tour à tour Vierge émouvante, terrifiante Sorcière, et Amante avide de prouesses sexuelles, si valorisantes pour le mâle que je suis ? Serais-je ainsi par sa volonté au début d’une initiation m’amenant à la percevoir telle qu’elle est réellement, en me détachant progressivement de ce qui chez elle flatte mon ego et excite mes sens ? Serai-je jamais capable de me libérer de mon besoin récurrent d’émotions de brève durée, pour arriver à m’ouvrir à un partage approfondi du corps et de l’esprit ? Est-ce le sens de son message laissé sur la table de la cuisine ? oooOOOooo Le soleil commence à descendre, et je dois me remettre en route si je veux encore profiter de la clarté de ce mois de juillet. Perdu dans mes pensées, je réalise qu’une des conditions premières de cette aventure n’est pas encore réalisée. Presque chaque voyageur au ...
... long cours rencontre en effet au départ de son périple un signe marquant, qu’il retrouve au moins une fois et lui indique le début et la fin de son effort. Un signe qui se manifeste soudainement à lui et représente en quelque sorte un talisman ou un mandala pour les moments difficiles. Il n’en est encore rien pour moi. En ce sens, mon voyage n’a peut-être pas vraiment commencé. Cela ne m’empêche pas de poursuivre mon ascension du col du Ginestet, pour découvrir vers le nord-ouest le paysage sauvage dans lequel je vais me plonger ces prochains jours. Je marche plusieurs heures, aussi longtemps que je peux distinguer où poser mes pieds, puis je m’arrête près d’un petit étang pour passer la nuit à la belle étoile. Allongé sur une couverture, je me laisse bercer par les bruits qui m’entourent et ne tarde pas à m’endormir. La sensation d’une ombre furtive passant à côté de moi me surprend alors que le jour est à peine levé. Une forme humaine se dirige vers l’étang à quelques mètres de l’endroit où je suis allongé. Intrigué, je regarde la scène plus attentivement et distingue la silhouette d’une vieille femme complètement nue, qui commence à entrer dans l’eau. D’une voix encore peu assurée, j’essaie de l’avertir des dangers qu’elle encourt. — N’y allez pas, Madame, c’est plein de sangsues !— À mon âge ce sont les seules bouches qui prennent encore plaisir à me sucer ! répond-elle sans même se retourner. Son corps maigre et sans attrait s’enfonce progressivement dans l’eau glauque et ...