Histoire des libertines (18) : Agnès Sorel, la Dame de beauté.
Datte: 01/07/2017,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
... Elle porte aussi des traînes de longueur exagérée. Certains affirment que cela est de « la ribaudise »". Jouvenel des Ursins sera très sévère, car Agnès et ses tenues incitent à la débauche et au vice. Il écrit au roi, lui demandant « en son hostel mesme il mist remesde tant en ouvertures de par devant par lesquelle on voit les tétins, tettes et seings de femme…. « Et il ajoute un peu plus loin dans son Discours à la charge de Chancelier, les mots de " puterye et ribaudie ", et tout autre péché qui ne plut à Dieu. Thomas Basin, de son côté parle de " la belle Agnès, mais aussi de ce troupeau de concubines qui était hélas, que trop onéreux pour le Royaume ". A-T-ELLE TROMPE CHARLES VII ? Agnès a favorisé la carrière du principal ministre, le chancelier Pierre de Brézé, intelligent et bel homme. Le dauphin Louis a fait courir le bruit que Brézé et « la catin » étaient amants. Le futur Louis XI lui-même, avant de la détester, aurait convoité la belle. Qui ne l’aurait pas désiré ? Une grande amitié va la lier à Jacques Cœur qu’elle protège, ce qui fait monter celui-ci dans l’honorabilité et favorise son commerce, le marchand devenant le grand argentier du roi. Il est l’un de ses trois exécuteurs testamentaires avec Étienne Chevalier et le médecin d’Agnès. Certains auteurs ou romanciers feront d’une liaison entre Jacques Cœur et Agnès Sorel la clé des malheurs du grand argentier. Jacques Cœur étant très jalousé pour sa grande fortune, ses ennemis et les envieux parviennent à le ...
... perdre. Après la mort d’Agnès Sorel qui le protégeait, Charles oublie ses services et l’abandonne UNE MORT SUSPECTE Sa mort fut si rapide qu’on soupçonna un empoisonnement. Trois suspects potentiels furent désignés : • Le dauphin Louis, futur Louis XI, ne la supportait pas. • Antoinette de Maignelais, la cousine germaine qui lorgnait la place de favorite et aurait été aidée par le médecin d’Agnès, Robert Poitevin. • Enfin, le grand argentier du roi Jacques Cœur qui aurait été l’amant d’Agnès et qui aurait pu vouloir s’en débarrasser. Les analyses pratiquées en 2005 sur sa dépouille ont révélé des traces de substances toxiques (mercure) sans qu'il soit possible d'affirmer si elles étaient d'origine criminelle ou dues aux remèdes qui lui ont été administrés... Elle souffrait en effet d'une infection parasitaire que l'on traitait alors couramment au mercure. Ce produit, mortel à haute dose, était également utilisé pour soulager les femmes enceintes. Charles VII, désespéré par la mort de sa maîtresse, fait inhumer son cœur dans un mausolée au cœur de l'abbaye de Jumièges, aujourd'hui disparu, et son corps dans la collégiale Saint-Ours, à Loches. Profané à la Révolution, son tombeau a retrouvé en 2005 sa place dans une nef latérale de cette belle église romane. AGNES ET MOI Ceux et celles qui suivent mes récits ne seront pas surpris que je me retrouve dans le personnage d’Agnès Sorel. « Dame de beauté », diront certains ? Il ne m’appartient pas d’en juger, pas davantage que la ...