Ursula, coach très perso (1)
Datte: 25/11/2017,
Catégories:
fh,
ffh,
fplusag,
frousses,
médical,
complexe,
bizarre,
amour,
revede,
Oral
pénétratio,
init,
journal,
humour,
Il me semble qu’en matière de dépannage sexuel, j’ai tout essayé. Oui, je dois l’avouer ici : pannes et éjaculations précoces ont été, durant de longues années, ma hantise personnelle, mon blocage. Ajoutez à ce tableau pour le moins peu honorable, une timidité assez maladive et maladroite, et vous imaginez l’enfer qu’a pu être ma vie amoureuse. Enfin, si l’on peut parler de vie amoureuse avec de tels handicaps. Pourtant, physiquement, pour mes trente-cinq balais, je ne suis pas pire qu’un autre. Mais Eros, dieu de l’Amour en a, semble-t-il, décidé autrement. Il existe des moyens pour pallier à tous ces inconvénients, bien que le corps médical, consulté à maintes reprises, ne sache pas m’apporter les réponses adéquates et idéales. Heureusement, il y a de cela deux ans, j’ai rencontré Ursula et, je peux le dire ici, depuis, ma vie a changé. C’est une bonne copine, bien intentionnée, qui m’en avait glissé l’adresse au creux de l’oreille après une ultime rencontre qui s’était transformée en « Bérézina sexuelle » et l’avait laissée plus frustrée qu’un moine capucin. Sur ses conseils avisés et avec sa recommandation, je suis arrivé à décrocher un rendez-vous rapide, malgré un emploi du temps bien chargé. Je me retrouve donc dans un bureau austère, assis dans un fauteuil, face à une femme d’une quarantaine d’années, sculpturale, rousse, au visage sévère. Les cheveux, tirés en chignons, marquent un cou gracile. Les mains, joliment manucurées et soignées, n’arrêtent pas de prendre ...
... des notes sur mon comportement. Aux murs, quelques gravures modernes jettent les seules touches de couleur sur le blanc immaculé de la pièce. Elles encadrent un magnifique diplôme de « docteur ès psycho-sexologie » de l’université de je-ne-sais-plus-où. Mais cette présence me rassure. Après plus de vingt minutes passées à m’écouter énumérer mes séries de déboires, de pannes et de frustrations, sans omettre de parler de ma timidité, elle pose son crayon, relit rapidement ses notes dans un silence religieux, affiche de temps en temps une mimique dubitative, avant de pousser un long soupir et d’étirer ses bras. Enfin, elle sort de son mutisme - ou de sa réflexion - pour me dire gentiment, avec une voix chaude et rassurante, que « rien en ce bas monde n’est rédhibitoire, surtout pas ce qui concerne le sexe masculin ». Je suis heureux de lui entendre dire de telles paroles. Elle ne me laisse guère de temps pour la questionner car elle enchaîne avec une analyse de ma personne. Et au bout de quelques longues minutes elle m’apprend que mon cas, quoique je puisse en penser, « n’est ni unique, ni désespéré ». Bien au contraire, m’indique-t-elle, grâce à de nouvelles techniques, elle va pouvoir me guérir rapidement, sans traitement douloureux - sauf peut-être pour mon porte-monnaie, ajoute-t-elle, en souriant, sur le ton de la confidence badine. Bref que le monde me sourit et qu’il me faut prendre d’ores et déjà la vie du bon côté ! Cependant, comprenant mon désarroi face à sa soudaine ...