La cave
Datte: 27/11/2017,
Catégories:
fh,
inconnu,
parking,
volupté,
Oral
nopéné,
C’est dimanche et la journée ne fait que commencer. Il fait beau et doux. Le vieil immeuble en pierre renvoie la chaleur. Elle se passe la main dans les cheveux. Le printemps la met de bonne humeur et les arbres en fleurs, de l’autre côté du parapet d’où arrivent les cris des oiseaux, lui donnent envie de sourire. Envie de flâner sûrement. Mais il y a cette maudite étagère à poser. Trois semaines qu’elle repousse cette échéance, et trois semaines qu’elle est embêtée pour ranger sa cuisine. Elle pousse un long soupir se dirigeant vers la corvée qu’elle vient de s’imposer. Allons, se dit-elle, de quoi avons-nous besoin chère amie pour poser cette étagère ? Fouillant sous l’évier, elle en extirpe une vieille caisse à outils fort peu garnie. Quelques clous rouillés et un tournevis usé l’interpellent sur ses qualités de bricoleuse. Elle cherche vainement les vis et les chevilles dont elle a besoin. Elle se relève et sort pour aller au sous-sol, attrapant au passage une lampe de poche accrochée au porte-manteau. Elle descend les escaliers en sautillant et traverse la cour de l’immeuble les clés à la main. Comme elle s’apprête à ouvrir la porte, elle s’aperçoit que celle-ci est entrouverte et que l’ampoule éclairant péniblement le haut de l’escalier est allumée. Elle en déduit que quelqu’un est déjà dans la cave. C’est peut-être ce nouveau voisin pense-t-elle. Elle l’a salué hier, lors de son emménagement et a entendu ses amis l’appeler par son nom. Avec précaution, elle descend ...
... l’escalier aux marches de pierre disjointes et file dans le long couloir aux murs tièdes et humides. Le ronronnement de la chaudière de l’immeuble emplit l’espace. Deux virages plus tard, elle cherche la porte de sa cave. La lumière s’éteint sans prévenir et elle s’immobilise dans le noir. Cherchant à percer l’obscurité du regard, elle aperçoit la lueur tremblotante de l’interrupteur, s’en rapproche les mains en avant. Avant même que son doigt n’appuie sur le bouton, la lumière revient. Elle réalise amusée qu’elle a la lampe de poche à la main et qu’elle n’a même pas pensé à l’utiliser. Il y a donc bien quelqu’un dans la cave, quelqu’un qui a rallumé. Elle tend l’oreille. Des sons très étouffés lui parviennent. Rien de précis. Elle enfonce la clé dans la serrure. Le gros verrou claque et la porte de bois s’ouvre en couinant légèrement. Quelques cartons mal rangés sur des étagères poussiéreuses. Des bocaux de confitures étiquetées « abricot maison » qu’elle avait oubliés. Elle déplace des boîtes à chaussures, éternue deux fois, balaye les étagères du faisceau de sa lampe, ouvre deux trois boîtes. Peine perdue. Pas la moindre petite vis à l’horizon. Ouf, elle a une bonne excuse pour laisser tomber son bricolage sans se sentir coupable. À l’impossible, nul n’est tenu. Toute guillerette, elle referme la porte de son réduit, savourant à l’avance la promenade qu’elle va faire au soleil. Elle repart d’un pas décidé dans le labyrinthe de pierre. Un premier angle, puis un croisement et ...