La cave
Datte: 27/11/2017,
Catégories:
fh,
inconnu,
parking,
volupté,
Oral
nopéné,
... la lumière s’éteint de nouveau. Un cri étouffé suivi d’un juron. Une voix cette fois-ci, assez claire. Elle allume sa lampe qui dessine un rond chétif sur le sol. C’est suffisant pour avancer. Elle cherche un interrupteur. Elle appuie sur le bouton sans succès. La voix masculine qu’elle n’arrive pas à localiser continue de râler. — Ouh ouh, appelle-t-elle, il y a quelqu’un ? Un instant de silence. — Oui, répond la voix, je suis dans ma cave mais la lumière s’est éteinte.— Et vous n’avez pas de lampe ?— Non, et en plus je viens de me cogner la tête, répond la voix légèrement énervée. Vous pouvez rallumer de là où vous êtes ?— J’ai essayé, répond-elle, mais ça ne marche plus. Par contre, j’ai une lampe de poche. Où êtes-vous ?— Là ! Puis réalisant l’idiotie de sa réponse, la voix reprend en riant. Et vous, où êtes-vous ?— Je suis là moi aussi, fait-elle en riant à son tour. Je vais essayer de vous rejoindre pour vous éclairer. N’arrêtez pas de parler que je vous localise.— Vous voulez que je chante quelque chose ?— Oui, c’est une bonne idée.— D’accord, allons-y. "Quand te reverrai-je ? Pays merveilleux…"— Oh, mais c’est Michel Blanc qui chante là, dit-elle en souriant. Je vois que nous avons les mêmes repères culturels. Elle avance avec précaution, la main gauche frôlant les briques. Elle prend vers la droite, guidée par la voix, s’enfonçant dans un autre couloir. — Vous chantez bien.— Merci, surtout que c’est une chanson drôlement difficile à interpréter, plaisante-t-il. Ha, ...
... je crois que je viens de voir votre lampe. Bougez-la pour voir. Oui, ça doit être ça. Tournez à gauche et vous y êtes.— Oui, je vous entends clairement maintenant.— Et moi, j’entends vos pas.— Et bien dites donc, il fait noir comme dans un four. Elle suit le rayon lumineux sur le sol. Le sol défile et elle sursaute en voyant les chaussures de l’inconnu dans le rayon de la lampe. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il soit si près. Elle relève la torche pour éclairer le visage, mais celle-ci s’éteint à l’instant précis où elle allait se poser sur lui. — Oh non, ce n’est pas vrai, dit-elle en secouant la lampe dans le noir.— Ben pourquoi vous éteignez votre lampe ?— Ce n’est pas moi, elle s’est éteinte toute seule.— Donnez-la-moi pour voir, dit-il en étendant la main. Aïe ! fait-il en prenant en prenant un coup sur les doigts.— Oh, excusez-moi, dit-elle en pouffant de rire. Je ne vous vois pas. Je suis désolée. Je vous ai fait mal ?— Non, ça va, j’ai juste été surpris. Faites voir votre lampe. Il dévisse à tâtons le corps de la torche et la revisse, appuie sur le bouton. Rien. — Je crois que la pile est naze.— Nous voilà beaux. Et bien, il faut qu’on retrouve la sortie, dit-elle. Il n’y a pas un interrupteur dans ce couloir ? Enfin, un qui marche je veux dire.— Normalement si, mais je ne le vois pas. Tout à l’heure, il était lumineux. Il doit y avoir une coupure de courant. Sa voix est douce et chaude. Et il sent bon, pense-t-elle. Je me demande qui c’est. — Qui êtes-vous au fait ?— ...