1. Le bar de nuit


    Datte: 27/11/2017, Catégories: fh, danser, fsoumise, hdomine, Oral sm, BDSM / Fétichisme

    ... bistrot de son quartier où il cause avec les habitués et Michèle, sa serveuse préférée. Il lâche enfin sa nostalgie de Mylène dont il ne s’est pas défait, ce qu’elle savait depuis longtemps, mélancolie camouflée derrière le paravent du cynisme. Les propos très personnels de Pierre l’amènent à parler d’elle. Elle raconte les cachotteries qui ont présidé à sa naissance. — Ce n’est qu’à Noël dernier que ma mère m’a avoué le secret bien gardé d’un amour dont je suis le fruit. Originaire de la Creuse, ma mère avait choisi de vivre à Paris 14ème, fière de son emploi de secrétaire et de son appartement, de sa liberté surtout. Elle y a rencontré mon père, une sorte d’artiste bohême, fantasque et athée, même s’il était d’origine juive. Il refusait le mariage comme la vie commune. Il pouvait la couvrir d’une avalanche de fleurs ou disparaître sans donner signe de vie pendant plusieurs semaines. Ma mère acceptait, elle l’aimait. Cette union était cachée, ainsi que sa grossesse. Pas forcément désirée. J’advenais au monde dans ce monde-là. « Mon père est mort, je pense qu’il s’est suicidé, mais je n’ai pas vraiment de souvenirs de cette période. Ma mère a renoué alors avec un gars qu’elle avait connu durant ses études. Très amoureux, il l’a épousée et m’a reconnue. « J’ai eu un petit frère, puis un second ; c’est à ce moment-là que le mari de ma mère s’est intéressé à moi. De très près. Maman a toujours ignoré l’inceste de son second mari, lui aussi décédé brutalement. Une rupture ...
    ... d’anévrisme, un jour de canicule, durant sa partie de pétanque. Je l’ai détesté, haï, pour ce qu’il m’a fait, pour son agression, pour le fait qu’il l’ait commise parce que je n’étais pas sa fille biologique. Maintenant qu’il est mort, les mauvais souvenirs se mélangent aux autres, à ma vie résistante, mais insécure. Mais c’est bien cela le problème de l’inceste, ne plus avoir de chez soi. Longtemps, j’ai eu une moto. — Que de tabous relevés, femme vaillante ! Suzanne lui dit le chemin pour retrouver le plaisir de la vie. « C’est la littérature qui m’a sauvée ». Pierre jure que c’est la musique et la peinture qui l’ont gardé de mal tourner. Elle explique l’exécration de son corps qui la faisait se donner au premier mec un peu entreprenant. « Il ne fallait surtout pas que je dise non, mais c’était banal ». L’étourdissement dans les livres, dans l’alcool et l’amour. Puis cette évolution dans le milieu lesbien. « J’ai connu une centaine de filles ». Flore enfin, sa fleur, son printemps pétillant. « À deux, on a des scènes très fortes, très cul ». Autour d’une bière ardennaise, Pierre lui fait lecture de poèmes de Pessoa. Ils s’émeuvent du Gardeur de troupeaux et s’amusent de ses tripes à la mode Caen. — Mais nous folâtrons en amis des muses alors qu’il est plus que l’heure de nous mettre au travail. Ma couenne est à ton entière disposition. Sur ces mots, l’offerte se désaffuble, ne gardant que ce mince string bleu dont la ceinture est constituée de deux rubans lacés par des cocardes ...
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