Au temps de l'amour courtois - Épisode deux - Histoires de Sexe

Au temps de l'amour courtois - Épisode deux

... a conquis les Saxons, ils reconnaissent avec la plus grande réticence l’autorité normande. Nos relations avec les Écossais sont pour le moins compliquées. Leur roi Malcolm a accepté jadis d’être tributaire de l’Angleterre, mais c’est devenu purement formel pour ses successeurs. Le sang des barbares pictes coule toujours dans leurs veines et, comme eux, ils refusent toute soumission. De vrais païens !— Mais enfin, cette contrée est bien une terre chrétienne !— Pas autant que vous le croyez. Certes, ici dans les basses-terres, les chefs Scots se sont mêlés aux chevaliers normands à qui ils offert leurs filles, et vous seriez même surpris d’en voir utiliser des mots venus de France. Ils adoptent nos coutumes et nos armes. Mais au nord du pays, l’ordre ancien persiste.— Que diable voulez-vous dire par là ?— Les ordonnances royales n’ont là-bas aucun effet ; les chefs de clan exercent toujours le pouvoir. Les Celtes vivent sous l’autorité de comtes indépendants qu’ils appellent les Mormaers. Ce sont les seuls princes qu’ils se reconnaissent. Le clan des MacDuff est sans doute le plus puissant et vous pouvez redouter son chef, le comte Angus que l’on prétend aussi cruel que débauché. Ils sont chrétiens depuis de nombreuses générations, mais leurs mœurs n’ont guère évolué.— Et de quoi vivent-ils sur des terres aussi misérables ?— Comme leurs ancêtres, d’un peu de culture d’orge et de commerce et de beaucoup de rapines. Ils agressent et pillent régulièrement les villages de la ...

... frontière pour voler du bétail, mais aussi les hommes et les femmes. Et quand ils ne nous font pas la guerre, ils se battent entre eux.— Ils pratiquent aussi l’esclavage ? Contre d’autres chrétiens ?— On peut dire ça. Partout où les Scots arrivent, ce n’est qu’horreur et sauvagerie. Ils sèment l’épouvante.— J’en conclus que les épées de mes chevaliers ne seront pas de trop.— Effectivement. Il y a cependant peu de risques qu’ils attaquent en cette saison, mais sait-on jamais… Ces démons sont imprévisibles. Ils frappent comme l’éclair puis se retirent dans leurs collines avec leur butin et leurs captifs. C’est pourquoi nous ne relâchons jamais notre surveillance. Cette nuit, c’est la pleine lune, je vais disposer plus d’hommes sur le chemin de ronde. Chacun regagne son logis. Discrètement, et d’un pas léger, Viviane rejoint Enguerrand dans sa chambre. Certes, la paillasse dans laquelle il se repose n’est point la couche luxueuse de leur première nuit, mais peu lui chaut. Ils s’étreignent et se redécouvrent. Elle glisse sur son corps comme une vague lente et se met tête-bêche, tenant son sexe dans la main pour le glisser lentement entre ses lèvres. Elle gobe avec gourmandise la pointe rose qui s’enfonce dans sa bouche. Il tend la nuque pour la caresser avec la même délicatesse et, en même temps que sa langue s’enfonce dans le sexe humide et parfumé, la bouche de la belle Viviane se referme sur sa verge. Elle l’accueille à chaque fois plus profondément, allant et venant doucement, ...