Au temps de l'amour courtois - Épisode deux
Datte: 28/11/2017,
Catégories:
fh,
ffh,
fplusag,
jeunes,
Oral
69,
fsodo,
historique,
aventure,
historiqu,
... Aucun signe de vie sur les remparts. Où sont les sentinelles ? Où sont les chiens de garde près des silos à grains et des écuries ? Soudain, il entend une plainte à l’extérieur. Et c’est un gémissement de douleur, pas de plaisir. Il recule précipitamment, dégaine son épée en criant pour réveiller ses compagnons. Il n’en faut pas plus pour que plusieurs Scots surgissent de l’ombre et se précipitent à l’attaque. Le jeune chevalier tente désespérément de bloquer la porte. Au moment où il va céder sous la poussée, plusieurs de ses compagnons arrivent à la rescousse, certains sont quasiment nus, ayant juste enfilé un haut-de-chausse, mais ils sont armés et c’est suffisant. À coup d’épée et de masse d’arme, il repousse le petit groupe de Scots, mais d’autres assaillants dégringolent des toits et des escaliers du chemin de ronde. Ils sont nombreux, mais légèrement équipés. Les Normands entreprennent aussitôt de former avec leurs écus un mur de boucliers infranchissable. Ils constituent ainsi une petite phalange plus lourdement équipée qui arrive rapidement à dégager la cour intérieure du château. Derrière eux, les archers font pleuvoir une grêle de projectiles sur les assaillants. Enhardis, des paysans se sont saisis de leurs outils agricoles et tentent aussi de se joindre au combat. Avec ses gens, le baron se précipite au contact. La mêlée est désormais générale. — Monseigneur, ils ont ouvert les portes ! Au milieu du tumulte, Enguerrand aperçoit soudain une horde de colosses ...
... couverts de fer qui franchissent le pont-levis. Ils font tournoyer de longues haches à deux mains qu’ils abattent, en hurlant, avec une force terrifiante. Leur formation a la forme d’un triangle, une véritable pointe d’acier mobile qui enfonce et écrase tout sur son passage. Le mur de boucliers formé par les chevaliers anglo-normands est fracassé, bras et têtes volent dans une tempête sanglante alors que dans la brèche ainsi créée, les Écossais essaient de s’engouffrer pour parachever le massacre. Dans la lueur des incendies, et au milieu des cris stridents des femmes, c’est le monde qui semble s’écrouler. Enguerrand jette un coup d’œil affolé autour de lui, alors qu’à ses côtés un homme d’armes blessé lâche pied et s’enfuit, fou de terreur. Le baron, en vétéran rompu aux combats, garde son sang-froid et prend le temps de juger la situation : — Ces géants sont des Galoglass. Des sangs mêlés descendant de barbares gaéliques et de Vikings. Ce sont les meilleurs guerriers écossais, si nous voulons repousser ces sauvages, c’est eux qu’il faut vaincre. Ils sont puissants, mais lourds. C’est leur point faible. Frappez d’estoc quand ils lèvent les bras, mais ne ratez pas votre coup ! Aussitôt dit, le baron fonce dans la mêlée, suivi d’Enguerrand et d’une poignée de chevaliers. Plutôt que d’escrimer à grand renfort de moulinets d’épée, ils attaquent de façon concertée et méthodique et frappent avec la pointe en visant la gorge ou bien fauchent les jambes de leur adversaire d’un revers de ...