Le peintre et son modèle
Datte: 30/11/2017,
Catégories:
fh,
amour,
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prost,
Masturbation
historique,
... L’artiste pourrait être arrêtée, condamnée, vilipendée. De toute manière, cela figurerait sur son dossier et compromettrait sa carrière. Il ne faut pas de scandale. Les « académies » – dessins sexuellement évocateurs qui circulent sous le manteau, dans le jargon policier – sont dissimulés sous le plancher. À propos d’académie, elle retrouve à cette occasion un dessin qu’elle a réalisé d’elle-même, nue devant un miroir, quelques années auparavant. Juste une rapide ébauche, mais très impudique, les lèvres vulvaires largement écartées, exposant nymphes et clitoris, et dans une attitude du corps qui évoque l’orgasme. Elle lui offre cette œuvre oubliée, restée longtemps cachée.« Cela l’aidera à patienter. » pense-t-elle.« Ou à le rendre encore un peu plus fou de désir… Quelle extravagance que de se lancer dans ce projet ! » Ainsi, petit à petit, l’ouvrage avance dans la chaleur parisienne. Jamais Sophie n’a été autant satisfaite de son travail. S’il la voyait, pense-t-elle, son maître aurait été fier d’elle. Quotidiennement, il expurge l’ardeur que son corps exprime, debout devant elle, parfois deux fois dans la journée. Le midi, ils déjeunent ensemble rapidement. Pour gagner du temps, il ne se rhabille pas pour manger, de sorte qu’il s’habitue à rester nu du matin au soir. Ainsi, progressivement, toute gêne disparaît. Mais pas l’envie qui reste toujours aussi puissante. Un matin, en lisant son courrier, elle lui annonce : — Ma cliente va venir demain après-midi pour voir ...
... l’avancement de sa commande et me regarder travailler. C’est la baronne de Polyphème. Son père, dont elle a bénéficié d’un très confortable héritage, avait fait fortune dans la pêche. Elle semble ne pas avoir compris le message que j’ai pourtant tenté de lui faire passer : « C’est déjà difficile pour un modèle de poser nu devant moi. Nous n’avons pas besoin qu’en plus quelqu’un vienne nous regarder, nous déranger dans l’intimité du travail de création. » Je déteste cela. Pourtant, je suis obligée d’accepter, car le client a toujours raison. Je peux essayer de la raisonner si vous voulez…— Non, laissez-la faire comme bon lui semble. Ne vous tracassez pas pour moi. Sa présence ne me dérange pas.— Vraiment ? Vous me tirez là d’une situation délicate. Le lendemain, la cliente se présente dès le matin. Jules imaginait une vieille rombière embijoutée. Il découvre une dame assez jeune, grande, obèse, aux longs cheveux bruns et au regard étrange, qui le surprend en pleine érection, en train de manipuler sa verge afin d’extirper de lui ce désir qui l’empêche de poser normalement. Tout cela sous le regard placide de l’artiste qui attend avant de pouvoir reprendre son travail. Jules prend conscience de la perversité de sa situation. Son excitation n’en est qu’exacerbée. Il s’offre en spectacle, il se montre à celles qui ne se montrent pas en retour. Elles boivent sa jeunesse et sa beauté, lui qui ne possède que cette richesse. Elles le consomment avec leurs yeux. — Voulez-vous un verre de ...