Hamburgers, orgasmes & E.T. - Histoires de Sexe

Hamburgers, orgasmes & E.T.

... ploc - comme dans un ancien film de série B. L’ampoule qui grésille. Et devant moi, une femme. — Réveille-toi !— Uh… Cette douleur vive dans ma tête ne me quittait pas. Je relevai les yeux et essayai de mettre de l’ordre dans mes idées. — D’où tu viens ? J’t’ai vu, t’es sorti de nulle part. Je déglutis et cela me fit mal. Mon dos et mes poignets me brûlaient. — Je…— D’où !?? hurla-t-elle. Elle se rapprocha de moi et, sans que je comprenne comment ni pourquoi, elle me décrocha une énorme gifle qui me mit les larmes aux yeux. — J’en sais rien ! répondis-je sur le même ton. Et vous, vous êtes qui ? On est où, ici ? Putain, c’est quoi ce délire ? Elle resta debout devant moi, à me jauger, à m’observer. Lorsque ma tête me fit moins mal, je la dévisageai. Elle devait avoir quarante-cinq ans environ. Son visage était balafré d’une affreuse cicatrice, qui commençait à sa mâchoire et semblait s’étendre jusque dans son cuir chevelu. Le plus étrange, c’est que son visage m’était familier. — Tu… Une énorme explosion retentit au loin, faisant trembler les murs. J’en sursautai. — C’était quoi ça ? Elle ne répondit pas et resta silencieuse. — Oh ! La terreur me faisait perdre la tête. Je voulais partir d’ici. Mais quel imbécile avais-je été de m’être fourré dans ce pétrin ! Et si jamais j’étais coincé ici ? Que je ne pouvais plus retourner « dans mon monde » ? L’espace d’un instant, mon instinct de survie froid et primitif me fit regretter amèrement de m’être rendu chez Max pour tenter de ...

... le convaincre. Il me fit regretter amèrement de ne pas avoir fui son appartement, le laissant aux mains des deux serveuses. Et de cette chose dans leur cerveau. Chaque mouvement de tête que je faisais m’arrachait d’épouvantables sensations de brûlures. — J’ai la tête qui brûle ! Que m’avez-vous fait ?— Vous n’êtes pas l’un d’entre eux, me dit-elle, presque avec étonnement.— Je quoi ?— Je vous ai sondé, et vous n’en avez pas.— Mais bordel de quoi vous me parlez ? Je remarquai alors qu’elle tenait à la main une espèce de longue aiguille. — Vous m’avez mis ça dans la tête ? m’interloquai-je, épouvanté par cette perspective.— Ouais. Fallait bien que je te sonde. Une fois elle me vouvoyait, l’autre fois me tutoyait. Elle ne semblait pas capable de se décider. — Où est-ce que je suis ? J’exige des réponses !— Comment ça, où on est ? Elle se rapprocha davantage. — On est sur Terre !— Mais qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tout est détruit, dehors ?— D’où venez-vous ? Cette conversation sans queue ni tête me collait la frousse. — Comment pouvez-vous ne pas savoir ce qui s’est passé ? s’interloqua-t-elle. Ces choses… Quand ils ont lancé ce concept, c’était eux. Ils contrôlaient déjà les serveuses, une grande partie en tout cas. Ils se sont infiltrés, partout, mais à ce qu’on dit, il aurait suffi de tuer la Reine pour mettre fin à cette folie. Quand on l’a réalisé, c’était trop tard. Ils étaient partout. Ils ont envahi notre monde et ils l’ont anéanti. Mon sang se glaça. Je ne parvenais ...